Allergie de contact aux antiseptiques : 75 cas analysés par le réseau Revidal de dermato-allergovigilance - 29/04/08
A. Barbaud [1],
M. Vigan [2],
J.-L. Delrous [3],
H. Assier [4],
M. Avenel-Audran [5],
E. Collet [6],
A. Dehlemmes [7],
H. Dutartre [8],
C. Géraut [9],
P. Girardin [10],
C. Le Coz [11],
B. Milpied-Homsi [12],
A. Nassif [13],
A. Pons-Guiraud [14],
N. Raison-Peyron [15]
et les membres du groupe du REVIDALVoir les affiliationspages | 4 |
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Objectifs |
Le but de l'étude était de déterminer les caractéristiques cliniques des allergies de contact aux antiseptiques et de préciser si l'agent responsable était le principe actif lui-même ou un excipient.
Malades et méthodes |
Il s'agissait d'une étude multicentrique, rétrospective, descriptive analysant toutes les observations déclarées en 2 ans au Réseau de Vigilance en Dermato-Allergologie (Revidal). Pour chaque dossier étaient précisés les caractéristiques cliniques des lésions, l'antiseptique en cause, les modalités d'exposition, les résultats détaillés des tests épicutanés.
Résultats |
Soixante-quinze malades (d'âge moyen 44 ans) étaient sensibilisés aux antiseptiques suivants : chlorhexidine (14 cas), hexamidine (20 cas), povidone iodée (14 cas), mercuriels (3 cas), triclocarban (Septivon®) (17 cas), hexamidine-chlorhexidine-chlorocrésol (Cytéal®) (4 cas), chlorhexidine-tensioactif (Hibiscrub®), cétrimide ou chlorhexidine digluconate (Diaseptyl®) dans 1 cas chacun. La source d'exposition était l'application thérapeutique d'un antiseptique (68 cas), professionnelle (6 cas, 5 en milieu hospitalier, 1 éleveur de bovins), aux cosmétiques (1 cas, hexamidine). L'aspect clinique était, dans la plupart des cas, un eczéma au site d'application, cependant dans 9 cas avec l'hexamidine, il s'agissait d'un eczéma généralisé. La sensibilisation était liée aux molécules antiseptiques (53 cas) ou limitée aux excipients (22 cas), en particulier dans les 17 cas dus au Septivon®. Dans 27/75 cas (35 p. 100) les malades avaient une polysensibilisation de contact à des antiseptiques de classes différentes.
Conclusion |
La sensibilisation aux antiseptiques n'est probablement pas rare. Les sources d'exposition sont variées. Les tests épicutanés sont indispensables pour le diagnostic, pour différencier une allergie à l'antiseptique de celle liée à un excipient enfin pour rechercher une polysensibilisation aux topiques médicamenteux.
Contact allergy to antiseptics: 75 cases analyzed by the dermato-allergovigilance network (Revidal). |
Aim |
To determine the clinical features of contact dermatitis caused by antiseptics and to ascertain whether the substance responsible is the antiseptic itself or the excipients.
Patients and methods |
A multicenter, retrospective study based on analysis of all cases reported over a 2-year period to the Dermato-Allergology Vigilance network known as Revidal. Each dossier contained details of the clinical characteristics of lesions, the incriminated antiseptic, the mode of exposure and the results of patch tests done with the antiseptic in question.
Results |
75 patients (mean age: 44 years) were sensitized to chlorhexidine (14 cases), hexamidine (20 cases), povidone iodine (14 cases), mercuric antiseptics (3 cases), triclocarban (Septivon®, 17 cases), hexamidine-chlorhexidine-chlorocresol (Cytéal®, 4 cases), or chlorhexidine surfactant (Hibiscrub®), cetrimide or chlorhexidine digluconate (Diaseptyl®) (1 case each). Exposure was therapy-related (68 cases), work-related (6 cases; 5 in health workers and 1 in a cattle farmer due to povidone-iodine) or related to cosmetics (1 case, hexamidine). The clinical features consisted mainly of localized contact dermatitis, although generalized eczema occurred in 9 cases due to hexamidine contact. Sensitization was due to the antiseptic itself (53 cases) or to the excipients alone (22 cases), particularly in the 17 cases caused by Septivon®. In 27/75 cases (35%), patients exhibited polysensitization to antiseptics belonging to different chemical classes or to other topical drugs.
Conclusion |
Sensitization to antiseptics is probably not rare, with various sources of exposure being present in everyday life. Patch tests are essential for diagnosis in order to distinguish between antiseptic-related and excipient-related sensitization and to screen for polysensitization to topical drugs.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 12
P. 962-965 - décembre 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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