Vulvite d'hypersensibilité aux protéines séminales : 3 cas - 29/04/08
Introduction |
Le diagnostic étiologique d'une vulvite est parfois difficile, imposant de considérer toutes les possibilités de facteurs externes déclencheurs ou aggravants. La vulvite post-coïtale suggère plus électivement d'explorer une allergie séminale.
Observations |
Trois observations d'allergie d'expression vulvaire sont rapportées : deux correspondaient à une hypersensibilité retardée au sperme de leur partenaire, avec patch test positif à 48 heures. Il n'y avait pas d'IgE spécifiques anti-liquide séminal. La pertinence des tests cutanés était confirmée par la chronologie des symptômes et par leur disparition lors des rapports protégés. La troisième malade avait une vulvite oedémateuse avec urticaire, asthme et malaise lors des rapports sexuels : la positivité du prick test à lecture immédiate et la présence d'IgE spécifiques anti-protéines séminales permettait de poser le diagnostic d'allergie de type 1, confirmé par la disparition de tous les symptômes vulvaires et généraux avec l'usage de préservatifs.
Discussion |
La dermite de contact aux protéines séminales est susceptible de représenter une étiologie méconnue de vulvite. Ces trois observations démontrent que cette piste mérite d'être explorée : les patch tests et les prick-tests représentent un outil diagnostique capable de démontrer une allergie aux protéines séminales en cas de vulvite ou urticaire post-coïtales.
Vulvar contact dermatitis due to seminal allergy: 3 cases. |
Background |
Contact sensitivity deserves to be assessed in acute vulvitis as well as chronic vulvar dermatitis with a specific orientation toward semen allergy whenever the pathology is post-coital.
Observations |
Three observations of semen allergy are reported. Two women presented with post-coïtal vulvitis due to delayed hypersensitivity to semen proteins without associated specific IgE. The type 2 allergy was confirmed by positive patch-tests and disappearance of symptoms when using condoms. Another woman presented with oedematous vulvitis associated with asthma and malaise per and post-sexual intercourse. Positive prick-tests with husband's semen and blood tests for specific IgE led to the diagnosis of type 1 hypersensitivity to semen, with disappearance of both vulvar and systemic symptoms with the use of condoms.
Discussion |
Immediate or delayed type hypersensitivity may be discovered using prick and patch tests respectively. The observation of vulvitis or vulvar discomfort should promt such investigations, whenever a post-coital chronology is suggested. The good clinical pertinence of positive skin tests must be emphasized. Although type I hypersensitivity to semen is documented in the literature, with easy detection of specific IgE, delayed type 2 allergy presents as an as yet under-diagnosed etiology of post-coïtal vulvitis. Patch tests may help to confirm that contact dermatitis may be due to seminal proteins.
Plan
© 2005 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 132 - N° 2
P. 123-125 - février 2005 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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