Mise au point de modèles murins de toxoplasmose oculaire et premiers résultats de l’analyse du transcriptome inflammatoire - 09/12/09
Résumé |
Introduction |
La toxoplasmose oculaire est une pathologie fréquente et redoutable. Elle est due à la présence dans les tissus rétiniens d’un parasite intracellulaire, Toxoplasma gondii. La régulation de l’infection se fait essentiellement par le biais de l’immunité cellulaire médiée par les lymphocytes T CD4+, mettant en balance les cellules Th1, Th2, Th17 et T régulatrices, et par la modulation des voies de l’apoptose. Les objectifs de notre travail consistent à développer des modèles murins de toxoplasmose oculaire, puis d’en étudier les caractéristiques en termes de réponses immunitaires.
Matériels et méthodes |
Deux modèles ont été étudiés: (i) primo-infection par injection intravitréenne de toxoplasmes et (ii) réinfection (infection par voie sous-cutanée puis réinfection par injection intravitréenne de toxoplasmes). Les caractéristiques cliniques et anatomopathologiques des yeux de souris ont été relevées pour les deux modèles. Les transcrits de gènes impliqués dans les voies de l’inflammation ont été étudiés par RT-PCR.
Résultats |
Le modèle de toxoplasmose oculaire par injection intravitréenne de toxoplasmes permet de reproduire la pathologie humaine chez l’ensemble des souris infectées. L’infection était beaucoup plus sévère cliniquement dans le modèle de primo-infection que dans le modèle de réinfection. EN RT-PCR, les niveaux d’expression d’IFN-γ, TNF-⍺, iNOS augmentent en cas d’infection.
Conclusions |
Le modèle de toxoplasmose oculaire par injection intravitréenne du parasite apparaît cohérent. Les lésions sont beaucoup plus sévères en cas de primo-infection comparée à une réinfection. La réponse immunitaire Th1 vise à éradiquer le parasite. L’étude des régulations immunitaires intraoculaires semble indispensable pour mieux appréhender l’origine des lésions rétiniennes et pouvoir développer de nouvelles approches thérapeutiques.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Background/Purpose |
Toxoplasmosis is the most common cause of posterior uveitis in immunocompetent subjects. Taking into account the opposing needs of limiting parasite multiplication and minimizing tissue destruction, the infection imbalance most often involves CD4 and CD8 T lymphocytes that play the lead role in adaptive immunity to T. gondii. The aims of our study were to develop murine models of toxoplasmosis and to study the immune responses to the infection.
Methods |
Two murine models were studied: (i) intravitreal injection of T. gondii (primary infection) and (ii) intraperitoneal inoculation at birth and reinfection by intravitreal injection. Clinical and histological data were determined. mRNA-cytokine levels were measured in ocular samples obtained from mice with toxoplasma chorioretinitis using RT-PCR.
Results |
Intravitreal injection of T. gondii led to chorioretinitis. Primary infection was characterized by severe chorioretinitis when compared with reinfection. mRNA levels of IFN-γ, TNF-⍺, and iNOS were increased in infected mice.
Discussion |
TH1 cells may mitigate chorioretinitis by limiting T. gondii proliferation. Further studies are needed to explore ocular immune regulation. These primary results may open new in vivo therapeutic approaches.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Immunorégulation, Modèles murins, Toxoplasmose, Uvéite
Keywords : Immune regulation, Murine models, Toxoplasmosis, Uveitis
Plan
Communication orale présentée lors du 115e congrès de la Société française d’ophtalmologie en mai 2009. |
Vol 32 - N° 10
P. 742-749 - décembre 2009 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.