Plusieurs études épidémiologiques réalisées à partir des réseaux épidémiologiques de surveillance montrent que l’incidence des mélanomes et des lymphomes cutanés a nettement augmenté aux Etats-Unis. Deux groupes indépendants ont rapporté des études d’association portant sur le génôme entier et identifiant des variants associés à une augmentation du risque de mélanome. Les cellules souches de tumeurs ont une fréquence plus élevée que celle estimée par les travaux précédents et ont également une plus grande plasticité. Le Merkel cell polyoma virus semble assez ubiquitaire puisqu’il a été mis en évidence, sans intégration clonale, dans plusieurs autres types de tumeurs cutanées et même en peau saine, avec une fréquence plus élevée en zone photo-exposée et chez les malades immunodéprimés. Une étude démontre pour la première fois un lien entre l’exposition aux pesticides et la survenue de lymphomes. Une autre étude a montré une association entre l’utilisation de corticoïdes locaux et la survenue de lymphomes, en particulier de lymphomes cutanés. Ce risque augmente avec la durée du traitement et la puissance des corticoïdes utilisés. Le traitement adjuvant des mélanomes à haut risque par l’interféron alpha n’est pas amélioré par l’addition d’une phase d’induction de 4 semaines à forte dose et l’apparition d’auto-anticorps n’est pas significativement associée à une meilleure survie sans rechute après correction du biais induit par le temps. En revanche, l’effet de l’interféron sur la survie sans rechute, la survie sans métastase et la survie globale pourrait être meilleur dans le sous-groupe des mélanomes ulcérés. Le développement de nouveaux inhibiteurs spécifiques de c-kit ou de B-RAF suscite de grands espoirs de traitement ciblé de sous-groupes particuliers de mélanomes métastasés. Le nouveau Plan Cancer 2009- 2013 a pour priorité d’améliorer la structuration de l’offre de soins en cancérologie.

Several epidemiologic studies using the Surveillance, Epidemiology and End results program, have shown that the incidence of melanoma and of cutaneous lymphomas has clearly increased in the United States. Two independent groups have reported genome-wide association studies identifying variants associated to an increased risk of melanoma. Tumor stem cells were found to have an increased frequency when compared to previously reported studies, and also a greater plasticity. The Merkel cell polyoma virus seems rather ubiquitous, since it has been evidenced, without clonal integration, in several other types of cutaneous tumors, and even in healthy skin, with an increased frequency in photo-exposed skin and in immunodepressed patients. A recent study demonstrates for the first time a link between the exposure to pesticides and the occurrence of lymphomas. Another study has evidenced the association between topical treatments with steroids and the occurrence of lymphomas, especially cutaneous lymphomas. The risk is increased with the length of treatment and the potency of steroids. Adjuvant treatment of high-risk melanomas with alpha interferon does not achieve better results with the adjunction of a 4 weeks high-dose induction period, and development of autoantibodies is not significantly associated to an increased relapse free survival after correction of the time related biais. In contrast, the effect of interferon on relapse free survival, distant metastasis free survival and overall survival seems better in the subgroup of melanoma with primary ulceration. The development of new specific inhibitors of c-kit or BRAF is a great hope for the targeted treatment of peculiar groups of advanced melanomas. The main objectives of the new 2009-2013 Cancer Plan is to optimize the structuration of health organization in the field of oncology.