Endophtalmie aiguë unilatérale à Staphylococcus epidermidis après injection intra-vitréenne bilatérale et concomitante de ranibizumab à partir d’un même flacon : à propos d’un cas - 18/01/10
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Résumé |
Objectif |
Rapporter le cas d’un patient victime d’une endopthalmie aiguë unilatérale à Staphylococcus epidermidis, survenue après injection bilatérale et concomitante de ranibizumab, effectuée à partir d’un seul flacon et en utilisant la même seringue.
Observation |
Nous rapportons le cas d’un patient phaque de 68 ans ayant déjà bénéficié de 2 séances d’injections intra-vitréennes bilatérales et concomitantes de ranibizumab pour décompensation néovasculaire bilatérale début 2008. Lors de la 3e séance d’injections, l’acuité visuelle du patient était de 7/10eP2 à droite et 2/10e P8 à gauche. Comme lors de chaque injection, l’intégralité du flacon de ranibizumab (0,3 mL) était aspirée dans une seringue tuberculinique. Cette même seringue était ensuite utilisée pour administrer 0,05 mL de ranibizumab au niveau de l’œil droit puis de l’œil gauche du patient en changeant les gants, l’aiguille, le champ de protection et l’écarteur de paupières entre chaque procédure. Les suites furent marquées par la survenue d’une endophtalmie aiguë à Staphylococcus epidermidis à droite (œil injecté en premier) 3 jours après les injections, sans complication visible du côté de l’œil gauche. L’acuité visuelle était limitée aux perceptions lumineuses en raison d’une inflammation intra oculaire majeure. Le patient a alors bénéficié de 2 injections intra-vitréennes d’antibiotiques après prélèvements microbiologiques, puis d’une vitrectomie suivie d’une troisième injection intra-vitréenne d’antibiotiques avec une évolution positive ayant conduit à une récupération fonctionnelle complète.
Discussion et conclusion |
Ce cas illustre une complication rare mais potentielle de toute injection intra vitréenne d’anti VEGF par endophtalmie bactérienne. L’infection résulte alors dans la plupart des cas d’une auto-contamination du patient à partir de sa propre flore et le traitement intravitréen bilatéral et simultané des 2 yeux est à éviter, sauf contexte particulier, en bannissant le recours au fractionnement d’un flacon à usage unique.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Summary |
Purpose |
To report a case of unilateral acute endophthalmitis due to Staphylococcus epidermidis after simultaneous bilateral intravitreal injection using the same ranibizumab vial.
Case report |
A 68-year-old phakic man had uneventful bilateral sequential ranibizumab intravitreal injection for bilateral neovascular age-related macular degeneration using the same vial. All of the vial contents (0.3mL) were withdrawn through the filter needle attached to a 1-cc tuberculin syringe. Using the same syringe but separate injection needles, 0.05mL was administrated to the right eye before 0.05mL was injected into the left eye. Sterile gloves, drape, and eyelid speculum were used for each eye. Early Staphylococcus epidermidis postoperative endophthalmitis developed 3 days later in the right eye (injected first) with intense vitreous inflammation, limiting visual acuity to light perception. Management included intravitreal antibiotic agents and pars plana vitrectomy. The patient achieved an excellent visual outcome.
Discussion |
This case report demonstrates that bacterial endophthalmitis is a rare but potential complication of intravitreal anti-VEGF injection, that infection generally results from self-contamination of the patient from his or her own bacterial flora, and that simultaneous bilateral intravitreal injection should be avoided.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Contamination bactérienne, Humeur aqueuse, Phacoémulsification, Culture conventionnelle, PCR eubactérienne
Keywords : Bacterial contamination, Aqueous humor, Phacoemulsification, Conventional culture, Eubacterial PCR
Plan
Le texte a fait l’objet d’une communication affichée au 117e congrès de la Société française d’ophtalmologie en mai 2009. |
Vol 33 - N° 1
P. 31-35 - janvier 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.