Objectif. – Analyser l’impact d’un avis neuropédiatrique sur le diagnostic et la prise en charge des troubles d’apprentissage scolaire.

Méthode. – Nous avons analysé de façon rétrospective les dossiers des 100 derniers enfants ayant consulté en neuropédiatrie pour troubles d’apprentissage scolaire entre les 1^er juin 2000 et 31 mai 2001. L’étude a porté sur le cursus scolaire, la nature de la remédiation proposée avant la consultation, la démarche diagnostique et la prise en charge résultant de la consultation.

Résultats. – Un diagnostic étiologique a été posé dans 100 % des cas à l’issue des évaluations. Les trois diagnostics principaux étaient le déficit d’attention avec hyperactivité (39 %), la déficience intellectuelle (17 %) et la dyslexie (7 %). Les diagnostics de déficience intellectuelle et d’infirmité motrice cérébrale n’avaient pas été portés avant la consultation. À l’inverse, 70 % des diagnostics de dyslexie posés avant la consultation étaient incorrects. Un traitement médicamenteux était proposé dans 38 % des cas et une modification des modalités de rééducation dans 59 % des cas.

Conclusion. – Cette étude souligne l’intérêt d’une évaluation diagnostique rigoureuse des troubles d’apprentissage, fondée sur un examen neuropédiatrique, une évaluation des capacités intellectuelles et des capacités phonologiques et lexiques, qui seule, permet une prise en charge adaptée.

Design. – To determine the impact of a neuropediatrician view on diagnosis and management of learning disabilities.

Method. – Retrospective review of the medical records of the last 100 children attending for learning disabilities from 1st June 2000 through 31st May 2001. Assessment concerned school curriculum, type of management before consultation, diagnosis procedure and type of management following consultation. Differential diagnosis was made in 100% of cases following evaluation.

Results. – The three main diagnoses were attentionnal deficit disorder with hyperactivity (39%), mental retardation (17%) and dyslexia (7%). Mental retardation and cerebral palsy diagnoses had not been made before consultation. Conversely, 70% of the diagnoses of dyslexia made before consultation were incorrect. Medical treatment was proposed in 38% of cases and modification in the management in 59% of cases.

Conclusion. – This study highlights the interest of a rigorous diagnosis procedure for learning disabilities, based on a neuropediatrics examination, a cognitive evaluation and phonological and lexical evaluation. It only may lead to an appropriate management.