Introduction et But de l’étude. – L’obésité est un excès de masse grasse entrainant des conséquences néfastes pour la santé surtout chez les enfants. Face à l’augmentation de la fréquence de l’obésité, la prise en charge infantile devient une nécessité urgente et le dépistage des enfants à risque d’obésité doit être précoce.

Matériel et Méthodes. – Cette étude a pour objectifs d’identifier le type de glucides le plus consommé par les enfants d’âge scolaire, leurs apports en calcium et le profil de leur activité physique. L’étude est réalisée auprès de 443 élèves issus de toutes les classes du niveau 6^e année de 6 écoles de l’enseignement de base, situées au gouvernorat de Tunis, de janvier à mars 2009.

Résultats. – La prévalence des filles obèses (4,35 %) est significativement différente (p < 0,02) de celle des garçons obèses (8,95 %).

Le profil glucidique des prises alimentaires selon le sexe et la corpulence montre que les parts des différents types de glucides augmentent avec la corpulence des enfants quel que soit le sexe. Les glucides simples sont les plus consommés par les 2 sexes et plus l’IMC augmente plus la consommation des glucides complexes et mixtes augmente. Indépendamment du sexe et de la corpulence, les glucides simples sont omniprésents dans toutes les prises alimentaires. Les glucides mixtes calquent le profil de distribution des glucides simples et enrichissent surtout la collation du matin et celle de l’après-midi.

La somme des aliments vecteurs de calcium diminue avec l’augmentation du poids des garçons et des filles. Les parts d’aliments vecteurs de calcium diminuent avec l’augmentation des corpulences des enfants des 2 sexes. Les filles obèses ont des parts d’aliments vecteurs de calcium les plus basses. Le petit déjeuner, les collations du matin et de l’après midi sont les plus riches en aliments vecteurs de calcium.

Les garçons de poids normal sont les moins sédentaires et les plus modérément actifs et les obèses ont un profil inversé. Les filles obèses sont à la fois les moins sédentaires et les moins actives modérément. Tous les profils indiquent un manque flagrant d’activité intense. Les enfants en surpoids expriment un mal-être lié à une mauvaise image de leur corps. Ces enfants expriment davantage de réticences à la pratique d’une activité physique par rapport aux normo-pondéraux et bénéficient souvent de moins de soutien parental.

Conclusion. – Il se dégage des résultats de ce travail qu’une démarche globale est indispensable pour prévenir l’obésité chez les enfants.