P023 - Consommation d’huile d’olive, acide oléique plasmatique et risque d’accident vasculaire cérébral - 07/12/10
C* Samieri [1],
C Féart [1],
C Proust-Lima [2],
E Peuchant [3],
C Tzourio [4],
C Stapf [5],
C Berr [6],
P Barberger-Gateau [1]
Voir les affiliationsIntroduction et But de l’étude. – L’adhérence au régime méditerranéen a été associée à une diminution de la mortalité, en particulier par maladies cardio-vasculaires [1 ]. Une consommation élevée d’huile d’olive est une des principales caractéristiques du régime méditerranéen, et pourrait expliquer les propriétés cardioprotectrices associées à ce profil alimentaire [2 ]. L’association entre consommation d’huile d’olive et risque d’accident vasculaire cérébral (AVC) n’a jamais été investiguée. L’objectif était d’étudier si une consommation élevée d’huile d’olive, ou une proportion plasmatique élevée d’acide oléique utilisé comme biomarqueur, était associée à une diminution du risque d’AVC chez les sujets âgés.
Matériel et Méthodes. – Nous avons étudié chez les sujets de la cohorte des 3 Cités (âgés de 65 ans et plus) sans histoire d’AVC à l’inclusion, l’association entre la consommation d’huile d’olive (échantillon principal, N = 7 625) d’une part, la proportion plasmatique d’acide oléique (échantillon secondaire, N = 1 245) d’autre part, et l’incidence d’AVC (médiane de suivi 5,25 ans), dont le diagnostic a été validé par un comité d’experts.
Résultats. – Dans l’échantillon principal, 148 AVC incidents ont été diagnostiqués. Une consommation élevée d’huile d’olive était associée à une diminution de l’incidence d’AVC après ajustement sur les facteurs sociodémographiques et alimentaires, l’activité physique, l’indice de masse corporelle et les facteurs de risque d’AVC (P tendance = 0,02). Les sujets qui consommaient de l’huile d’olive de manière intensive présentaient un risque d’AVC diminué de 41 %, IC 95 % ((6 %-63 %), P = 0,03) par rapport à ceux n’en consommant jamais. Dans l’échantillon secondaire, 27 AVC incidents ont eu lieu. Une proportion plasmatique plus élevée d’acide oléique était associée à une plus faible incidence d’AVC (P tendance = 0,03, modèles ajustés). Les sujets dont la proportion plasmatique d’acide oléique était dans le 3e tertile de la distribution avaient un risque d’AVC diminué de 73 %, IC 95 % ((10 %-92 %), P = 0,03) par rapport au 1er tertile.
Conclusion. – Une consommation intensive d’huile d’olive a été associée à une diminution du risque d’AVC indépendamment des autres composantes alimentaires du régime méditerranéen et des principaux facteurs de risque d’AVC. Des données concordantes ont été observées avec l’acide oléique, biomarqueur indirect de la consommation d’huile d’olive. Si ce résultat était répliqué, une consommation intensive d’huile d’olive pourrait faire partie des recommandations nutritionnelles pour la prévention du risque d’AVC chez le sujet âgé.
Plan
© 2010 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 24 - N° S1
P. 59-60 - décembre 2010 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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