Psoriasis palmoplantaire : forme clinique fréquente et sévère de psoriasis chez l’enfant - 24/11/14
Groupe de Recherche de la Société française de dermatologie pédiatrique
pages | 2 |
Iconographies | 0 |
Vidéos | 0 |
Autres | 0 |
Résumé |
Introduction |
Le psoriasis palmoplantaire (PP) de l’enfant est une affection dont les caractéristiques épidémiologiques demeurent méconnues. L’objectif de cette étude était d’identifier les particularités cliniques et démographiques du PP de l’enfant.
Patients et méthodes |
Il s’agit d’une étude transversale, multicentrique, réalisée dans 23 centres membres du GR SFDP (étude χ-Psocar). Tous les enfants (< 18 ans) atteints de psoriasis étaient inclus pendant 1 an. Un recueil systématique de données évaluait l’aspect clinique du psoriasis. Parmi les psoriasis palmoplantaires, 3 types étaient individualisés : la kératodermie palmoplantaire (KPP), la pustulose palmoplantaire (PuP), l’acrodermatite continue de Hallopeau (ADC).
Résultats |
Trois cent treize enfants étaient inclus (âge moyen : 9,1 ans ; H/F = 149/164), 63 (20,1 %) présentaient un PP. Dans 29 cas (46,0 %), il s’agissait de l’aspect prédominant du psoriasis, alors que dans les autres cas, il s’agissait d’une simple localisation du psoriasis. Il s’agissait d’une forme clinique de psoriasis fréquente dans la tranche d’âge 3–12 ans (prédominant dans 13,1 %) par rapport aux formes du petit enfant et de l’adolescent (< 4 %). La présentation la plus fréquente était la KPP, isolée dans 33 cas, associée à une PuP ou une ADC dans 17 cas. L’ADC et la PuP étaient isolées dans respectivement 10 et 2 cas.
Le PP était rarement associé au psoriasis en gouttes (p=0,002), mais fréquemment à un psoriasis inversé (p=0,008) ou une atteinte unguéale (p<0,0001). Aucune différence n’a été mise en évidence concernant l’âge, l’âge de début de la maladie, le sex-ratio, les antécédents familiaux de psoriasis, ou l’association à un rhumatisme.
L’atteinte palmoplantaire était associée à la sévérité du psoriasis : dans près de 50 % des cas contre moins de 25 % des cas dans le reste de la population (p=0,001), un traitement systémique avait été utilisé.
Discussion |
Aucune donnée n’est disponible dans la littérature concernant les atteintes PP du psoriasis chez l’enfant. Cette étude systématique menée chez 313 enfants montre d’une part la fréquence élevée du PP dans cette population, supérieure à celle rapportée chez l’adulte, et surtout chez l’enfant d’âge moyen, et, d’autre part, sa sévérité. Sa sévérité semble essentiellement liée aux douleurs induites par cette localisation et le retentissement dans cette tranche d’âge : gêne à l’écriture, à la marche, au sport. L’aspect le plus fréquent est la KPP. L’association avec l’atteinte unguéale est forte, probablement du fait de la proximité anatomique des 2 localisations. À l’inverse, l’association à un psoriasis aigu, en gouttes, semble plus rare.
Conclusion |
Le psoriasis palmoplantaire est une forme fréquente. Du fait du retentissement important, l’utilisation précoce de traitements systémiques semble fréquente.
Le texte complet de cet article est disponible en PDF.Mots clés : Enfant, Kératodermie palmoplantaire (KPP), Psoriasis
Plan
Vol 141 - N° 12S
P. S236-S237 - décembre 2014 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’accès au texte intégral de cet article nécessite un abonnement.
Bienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
L’achat d’article à l’unité est indisponible à l’heure actuelle.
Déjà abonné à cette revue ?