Le questionnement éthique en médecine néonatale est presque contemporain du développement de cette spécialité, basé sur la notion de bienfaisance et de non-malfaisance. Néanmoins, au cours de la dernière décennie, la pratique qui prévalait jusqu'alors (réanimation d'attente impliquant éventuellement un arrêt de vie dans les suites de l'évolution) a considérablement évolué, en particulier sous l'influence des avancées législatives françaises. La loi du 22 avril 2005 établit qu'un acte médical disproportionné ou inutile n'est pas légitime et constitue une obstination déraisonnable, mais exclut toute pratique d'euthanasie active. Déclinée dans les différentes situations rencontrées en médecine périnatale, l'attitude actuelle pour la prise de décision dans le cadre d'une limitation des traitements actifs répond au respect de la dignité et du meilleur intérêt de l'enfant, de la collégialité et de la communication loyale avec les parents. Dans ce cadre, les soins palliatifs ont pris une place particulière en période néonatale. Malgré de nombreuses avancées dans cette démarche, certaines situations représentent encore un dilemme éthique non résolu.