L'examen cérébromoteur du jeune enfant tente d'appréhender l'ensemble des capacités motrices d'un enfant susceptible d'avoir des lésions cérébrales précoces. Il est pratiqué avec des objectifs différents en fonction de l'âge et des étapes de son évolution.

Chez le tout-petit, il cherche à affirmer la normalité. Une fois franchie l'étape diagnostique, il précise les potentialités, les déficiences et les incapacités. Ce bilan comporte deux parties : l'évaluation fonctionnelle, par l'interrogatoire et l'observation directe, et l'examen physique. L'enquête fonctionnelle précise l'évolution de l'autonomie motrice et du langage. Elle contribue au dépistage des troubles de la mimique, de la motricité oculaire, de la vision et de l'audition. Elle précise les anomalies de l'alimentation dominées par le risque de fausses routes trachéales, l'évolution de la continence salivaire et sphinctérienne. Elle recherche enfin des complications : douleur, altération de l'état général. L'examen physique procède par étapes : examen au repos, mobilisation passive, examen de la motricité dans diverses situations, bilan perceptif et orthopédique. Nous ne perdons pas de vue que ces constatations ne prennent leur valeur que par la comparaison des bilans successifs et doivent constamment se référer aux aptitudes de l'enfant normal d'âge équivalent. Chez le jeune handicapé moteur d'origine cérébrale, le bilan débouche sur un projet pluridisciplinaire qui implique la famille. Il énonce les buts poursuivis, les moyens thérapeutiques. Il se donne des critères de contrôle de l'efficacité des traitements afin d'éviter leurs multiplications inutiles.

Esquema

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