Toxidermie eczématiforme sévère à l’évérolimus simulant une pustulose exanthématique aiguë généralisée - 27/11/15
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Resumen |
Introduction |
Les effets indésirables (EI) cutanés des inhibiteurs de mTOR (ImTOR) sont fréquents. Les éruptions sévères non acnéiformes sont rares et peu décrites. Nous rapportons un cas de toxidermie eczématiforme sévère à l’évérolimus (EVE) cliniquement évocatrice de pustulose exanthématique aiguë généralisée.
Observation |
En 2010, une patiente de 62ans avait présenté une éruption pustuleuse des plis apparue 8jours après le début de l’EVE prescrit pour un adénocarcinome (ADK) rénal métastatique, peu après une injection de produit de contraste iodé (PCI), qui avait fait arrêter l’ImTOR. L’histologie était compatible avec une toxidermie eczématiforme. En 2012, un eczéma diffus touchant les plis développé à la suite d’une injection de PCI avait fait douter de l’imputabilité de l’EVE pour l’épisode de 2010. En raison de la progression tumorale, l’EVE (10mg/j) était réintroduit en 2015. En l’absence d’autre facteur déclenchant, une éruption prurigineuse des plis axillaires survenait 7jours après la prise d’EVE. Deux jours plus tard, la patiente présentait de larges nappes érythémateuses couvertes de pustules dans les plis et des lésions eczématiformes diffuses touchant 30 % de la surface corporelle, qui prédominaient au tronc et à la racine des membres et épargnaient les fesses, sans symptômes généraux ni extracutanés. L’histologie montrait une spongiose, des vésicules et une exocytose de lymphocytes et d’éosinophiles sans pustule. Les explorations biologiques étaient normales hormis une CRP à 130mg/L sans hyperleucocytose et une réplication de l’EBV. Devant ce tableau de toxidermie eczématiforme de grade III (classification Common Terminology Criteria for Adverse Events [CTCAE]), l’EVE était suspendu. Sous 30g/j de bétaméthasone topique (BMT), la rémission complète était obtenue en 2 semaines. L’EVE était repris à 5mg/j, une semaine après l’arrêt de la BMT. La récidive de lésions des plis au septième jour faisait reprendre la BMT. Six semaines après le début de l’EVE, la patiente est asymptomatique sous 30g/semaine de BMT.
Discussion |
Les EI cutanés des ImTOR sont fréquents (aphtes, éruptions acnéiformes…). Les séries rétrospectives rapportent des rashs décrits de manière imprécise avec une fréquence variable (3–72 %). L’aspect et le traitement des rares réactions sévères et non acnéiformes sont peu décrits. Notre cas est le deuxième rapportant une toxidermie eczématiforme prédominant aux plis et le premier avec une atteinte pustuleuse sévère. De plus, nous décrivons le suivi après traitement et après épreuve de réintroduction. Cette présentation sévère et atypique ne doit pas faire conclure à tort à une PEAG qui contre-indiquerait la reprise des ImTOR, difficilement remplaçables dans certaines néoplasies.
Conclusion |
L’EVE peut induire des toxidermies eczématiformes sévères prédominantes dans les plis à présentation pustuleuse ne contre-indiquant pas sa poursuite, sous couvert d’une réduction de sa posologie et d’une corticothérapie locale.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Évérolimus, Inhibiteur de mTOR, PEAG, Toxidermie eczématiforme
Esquema
Vol 142 - N° 12S
P. S694-S695 - décembre 2015 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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