Mise en évidence et mesure de l’atrophie médullaire cervicale dans le cadre des NMOSD et corrélation avec les paramètres cliniques et d’imagerie IRM standards - 10/03/16
Resumen |
Introduction |
La moelle épinière et les nerfs optiques sont les 2 principales cibles des maladies appartenant au spectre de la neuromyélite optique (NMOSD). L’atrophie médullaire est fréquemment étudiée dans la sclérose en plaques et apparaît comme le principal critère corrélé au handicap des patients. Dans les NMOSD, les études s’intéressant à l’atrophie médullaire cervicale sont rares, et aucune d’entre elles n’a étudié la moelle cervicale dans sa totalité. L’objectif de cette étude était de mettre en évidence une atrophie médullaire cervicale chez les patients NMOSD et de s’intéresser aux relations entre cette mesure et les caractéristiques cliniques incluant le handicap et les données de l’IRM médullaire.
Matériel et méthodes |
Nous avons recruté de manière prospective 15 patients NMOSD et 15 témoins sains appariés en âge et en sexe, chez qui ont été réalisé une IRM médullaire cervicale en séquence T2 3D sagittale. La totalité de la moelle cervicale était explorée. Un logiciel informatique permettait le calcul de l’aire en coupe transversale (cross-sectional area [CSA]). Cette mesure était calculé à chaque niveau de coupe permettant la détermination d’une mesure moyenne (mean-CSA) reflétant l’aire médullaire cervicale moyenne. Cette valeur (mean-CSA) était ensuite comparée entre les 2 groupes en utilisant un test de Student. Les corrélations entre l’aire médullaire cervicale moyenne et les données cliniques (durée d’évolution de la maladie, nombre de poussées, nombre de poussées avec atteinte médullaire, signes cliniques d’atteinte médullaire incluant des troubles sensitivo-moteurs, digestifs et génito-sphinctériens, handicap évalué par l’EDSS) et d’imagerie (présence de lésions médullaires en hypersignal T2 et extension en hauteur de ces hypersignaux) ont été évalué selon le modèle linéaire général.
Résultats |
Les patients NMOSD avaient une aire médullaire cervicale moyenne de 68,5 mm2 (valeurs limites 54,7–82,2 mm2) significativement plus basse que les témoins (aire moyenne de 72,8 mm2, valeurs limites 58,6–87,5 mm2) (p=0,009). La présence de signes cliniques d’atteinte médullaire était fortement corrélée avec l’atrophie médullaire cervicale (p=0,0006). Il y avait une tendance en faveur d’un lien entre le handicap clinique évalué par l’EDSS et l’atrophie médullaire cervicale (p=0,07). Cette corrélation apparaissait statistiquement significative à hauteur de C2–C3 (p<0,05). Sur le plan de l’imagerie, il existait une tendance en faveur d’une corrélation entre l’atrophie médullaire cervicale et la présence de lésions médullaires cervicales en hypersignal T2 (p=0,09) et leurs extensions en hauteur (p=0,09).
Conclusion |
Il s’agit de la première étude prospective ayant mis en évidence une atrophie médullaire cervicale chez les patients NMOSD en étudiant la totalité de la moelle cervicale. Cette atrophie médullaire cervicale est corrélée à la présence de signes cliniques d’atteinte médullaire. Le handicap clinique de ces patients évalué par l’EDSS est corrélée à l’atrophie médullaire cervicale haute principalement au niveau C2–C3.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : NMOSD, IRM médullaire, Atrophie médullaire, Handicap
Esquema
Vol 43 - N° 2
P. 117 - mars 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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