Prévention de l’infection fongique chez les patients hospitalisés en anesthésie-réanimation : indicateurs et modalités de surveillance - 20/03/16
Resumen |
Introduction |
Les infections fongiques invasives occupent actuellement une place importante parmi les infections acquises en réanimation. Bien que la colonisation endogène soit prépondérante dans la survenue de ces infections, une origine exogène peut en être la cause également. Notre travail avait pour but d’instaurer une surveillance mycologique hebdomadaire des patients hospitalisés dans le service anesthésie-réanimation par le calcul de l’Index de Colonisation candidosique de Pittet (IC), d’évaluer la contamination particulaire et fongique du personnel soignant et de l’environnement par l’établissement d’Index respectivement de « Manuportage » (IM) et de « Souillure » (IS) et de rechercher une éventuelle corrélation entre ces trois index.
Méthodes |
Il s’agit d’une étude prospective, durant une période de quatre mois, réalisée au laboratoire de parasitologie-mycologie de l’hôpital Charles-Nicolle. Elle a porté sur des prélèvements mycologiques effectués dans le service anesthésie-réanimation et qui ont concerné les patients, le personnel soignant et l’environnement.
Résultats |
Pour les 22 patients inclus dans notre étude, au total, 178 prélèvements ont été effectués ; 49 % étaient positifs, permettant le calcul de 42 IC. Sur les 22 IC moyen, 91 % étaient positifs. Seules les levures du genre Candida ont été isolées chez les patients. Pour le personnel soignant, au total, 103 lavages des mains ont été effectués pour les 34 membres, 32 de ces prélèvements étaient positifs et 41 IM ont été calculés dont 86 % étaient positifs. Pour l’environnement, au total, 328 prélèvements ont été réalisés, dont 41 prélèvements d’air et 287 de surfaces. Tous les prélèvements d’air étaient positifs et 56,8 % de surface l’étaient. Concernant les 41 IS calculés, aucun index n’était négatif. Sur les 309 colonies isolées, 85 % ont été identifiables et 13 genres de champignons ont été répertoriés. Le genre Aspergillus était le plus identifié dans ces analyses fongiques aussi bien de l’air et de surface que pour les lavages des mains du personnel soignant. Selon la norme ISO 14.644, le comptage particulaire a permis d’attribuer un classement ISO 9 pour la zone d’hospitalisation. Une corrélation significative a été retrouvée entre les IC et les IM.
Conclusion |
La surveillance mycologique des patients à risque, du personnel soignant et de l’environnement hospitalier dans les unités de réanimation, est recommandée afin de déterminer l’origine de la contamination fongique et d’avoir une meilleure approche de l’épidémiologie de ces infections fongiques nosocomiales.
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Vol 26 - N° 1
P. 70 - mars 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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