Conduite à tenir devant une douleur neuropathique après chirurgie du genou - 02/04/16
Résumé |
Les douleurs chroniques postchirurgicales globales touchent 10 à 30 % des personnes opérées. Après chirurgie du genou, elles varient de 16 à 20 %. Parmi ces douleurs qui persistent sans étiologie infectieuse, problèmes mécaniques ou algodystrophie, beaucoup sont liées à une douleur neuropathique en rapport avec une lésion nerveuse peropératoire ou un dysfonctionnement de la modulation de la douleur avec sensibilisation centrale. Les facteurs de risque cliniques et la physiopathologie sont des sujets en pleine évolution avec un impact des douleurs préopératoires, du contexte de douleurs plus diffuses, de la sévérité des douleurs postopératoires immédiates, de l’existence de troubles anxio-dépressifs ou cognitifs comme le catastrophisme et enfin des comorbidités. Le diagnostic, qui est clinique, doit être le plus précoce possible pour améliorer les chances d’amélioration. La prise en charge repose sur des stratégies préventives périopératoires et le traitement des douleurs chroniques neuropathiques. Les traitements locaux avec la neurostimulation transcutanée et les emplâtres de lidocaïne associés au tramadol peuvent être complétés en cas d’efficacité insuffisante par des traitements antidépresseurs ou antiépileptiques. Les patchs de capsaïcine arrivent en 3e ligne et les opioïdes forts en dernière ligne de traitement. Une prise en charge rééducative et des exercices physiques sont souhaitables. Une prise en charge psychologique et/ou cognitivocomportementale peut être nécessaire en fonction de l’évaluation du patient.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Abstract |
Chronic postsurgical pain (CPSP) is experienced by 10 to 30% of individuals after classical operations. After knee surgery, epidemiology of CPSP varies between 16 to 20% of patients. Among these persistent pains without infection, mechanic injury or algodystrophy, the frequency of neuropathic pain is important. Neuropathic pain is due to nerve injury or impaired pain modulation with central sensitization. Variables that were commonly associated with a greater risk of chronic postoperative pain included greater preoperative pain, other pain sites, acute postoperative pain severity, psychological factors indicating negative affect, cognitive factors as catastrophism and comorbidities. The diagnosis is clinic and early detection is the better way to reduce chronic pain. The management of CPSP is based on preventive strategies and treatment of neuropathic pain. After knee surgery, first-line treatment of neuropathic pain coud be transcutaneous electrical nerve stimulation and lidocain patch, associated to tramadol. If insufficient, the recommended treatments are antidepressants, pregabalin and gabapentin, then capsaicin high-concentration patches in thrird line and strong opioids in last line. A rehabilitation programme and physical activity are strongly recommended. Several intervention strategies exist to address psychological distress or cognitive and emotional variables.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Douleur neuropathique, Chirurgie du genou, Arthroplastie du genou, Prothèse de genou, Douleur chronique
Keywords : Neuropathic pain, Knee surgery, Knee arthroplasty, Knee prothesis, Chronic pain
Esquema
Vol 83 - N° 2
P. 90-96 - avril 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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