Un cas de maladie sérique attribué à un aéro-allergène - 06/04/16
Resumen |
Introduction |
Le diagnostic de maladie sérique repose sur un faisceau d’arguments et, en l’absence de tests diagnostiques, reste un diagnostic d’élimination. Nous rapportons le cas d’un patient ayant présenté plusieurs épisodes anaphylactiques atypiques, pour lequel le diagnostic de maladie sérique à un aéro-allergène a été retenu.
Résultats |
Monsieur M., 40ans, viticulteur, présentait des épisodes d’urticaire généralisée se compliquant, après plusieurs heures d’évolution, de choc anaphylactique. Les épisodes survenaient après l’utilisation de produit désherbant. Ces manifestations étaient associées à une hyperthermie, des arthralgies, de douleurs abdominales (œdèmes objectivés en imagerie). Le patient présentait une consommation du complément (C4=15mg/dL), et une augmentation de la tryptase (23μg/L), résolutifs après les poussées. Le reste du bilan biologique était dans la limite de la normale (NFS, CRP, EPP, LDH, C1inh, protéinurie, ferritine glycosylée, hémocultures, ECBU, sérologies virales, cryoglobuline, anticorps anti-TPO, TSH, IgE tot). Le PET scan FDG éliminait une lymphoprolifération ; les biopsies cutanée et ostéomédullaire ne retrouvaient pas d’argument en faveur d’une mastocytose. Quatre jours après la pose de patch-tests avec un herbicide (N-Phosphonométhyl glycine glyphosate) le patient développait une réaction syndromique identique aux manifestations spontanées. La positivité du test était reproduite une seconde fois ; dans les deux cas la lecture à 48h était négative.
Discussion |
Nous avons retenu le diagnostic de maladie sérique sur la clinique et sur le mécanisme immuno-allergique supposé, après élimination de diagnostics différentiels. La particularité de cette observation réside dans le diagnostic d’hypersensibilité (HS) semi-retardée à un aéro-allergène, un herbicide. La maladie sérique est une réaction d’HS habituellement consécutive à prises médicamenteuses. Nous émettons l’hypothèse qu’une exposition répétée et en quantité importante pourrait être à l’origine d’une sensibilisation.
Conclusion |
Une HS du type III doit être évoquée lors des réactions graves de chronologie non compatible avec une HS immédiate ou retardée, en l’absence d’arguments clinico-biologiques orientant vers une autre cause.
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Vol 56 - N° 3
P. 281 - avril 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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