Des études précédentes ont montré que la consommation du lait de dromadaire provoque une réaction croisée avec les protéines du lait de vache chez les enfants allergiques. Par contre, l’hydrolyse des protéines du lait des deux espèces atténuent leur antigénicité/allergénicité.

Nous avons procédé à l’hydrolyse trypsique et chymotrypsique des protéines du lactosérum des 2 laits (vache et dromadaire). L’activité antigénique résiduelle des hydrolysats obtenus est mesurée par ELISA, alors que l’allergénicité est évalueé in vitro en chambre d’Ussing sur des muqueuses intestinales de souris Balb/C sensibilisées à la β-Lg et à l’α-La du lait de vache.

Le lactosérum du lait de dromadaire est plus sensible à l’action des enzymes pancréatiques que celui du lait de vache. Le profil éléctrophorétique des hydrolysats montre le lactosérum du lait de dromadaire est rapidement dégradé par les deux enzymes pancréatiques. Le lactosérum du lait de vache résiste mieux à l’hydrolyse. L’antigénicité résiduelle des hydrolysats de lactosérum du lait de dromadaire vis-à-vis des IgG anti α-La est diminuée, par contre la réactivité des hydrolysats avec les IgG anti β-Lg reste comparable à celle du témoin.

Les tests invitro montrent que les hydrolysats provoquent une augmentation de l’Isc accompagnée d’une élévation de la conductance.

Les tests invitro montrent que les hydrolysats provoquent une augmentation de l’Isc accompagnée d’une élévation de la conductance.

Le lait de dromadaire est sensible à l’hydrolyse enzymatique et il atténue l’allergénicité par l’absence de la β-Lg. Il pourrait constituer un modèle dans le traitement d’APLV.