En milieu dentaire, les acrylates et le méthacrylate de méthyle (MMA) peuvent causer une sensibilisation allergique cutanée, mais aussi respiratoire, du fait de leurs manipulations fréquentes. Leurs effets sont à type de rhinopharyngites et d’asthmes, de diagnostic difficile, elles sont souvent suspectées, mais rarement prouvées.

Montrer l’impact des acrylates utilisés en milieu dentaire.

Nous relatons, deux cas rapportés :

– cas n^o 1 : une chirurgienne dentiste âgée de 51 ans exerçant dans le secteur public depuis 17 ans, sans antécédents particuliers, qui consulte dans notre service pour demande de changement de lieux de travail, d’un poste de soins vers un poste d’hygiène scolaire, en raison d’un asthme bronchique d’étiologie non encore déterminée ;

– cas n^o 2 : un prothésiste, âgé de 40 ans exerçant dans le secteur privé, sans antécédents particuliers, qui consulte pour avis spécialisé de l’origine professionnelle de son asthme.

Les deux cas d’asthme étaient confirmés par des EFR. Au début, ils n’ont pas été rattachés à une activité professionnelle, ni encore moins au conditionnement des acrylates. Ensuite, l’enquête professionnelle a mis en évidence l’existence du contact avec les acrylates lors de la conception des prothèses et lors de l’utilisation des adhésifs dentaires.

La prévalence d’allergie aux acrylates est rare. Dans notre étude, les cas d’asthme observés chez ce personnel dentaire étaient effectivement liés à la sensibilité aux (MMA), confirmés par la positivité des prick-tests au (MMA) ainsi que leurs signes cliniques qui étaient améliorés, voire disparus lors de leurs évictions de contact avec le produit.

Le diagnostic de l’asthme chez le personnel dentaire doit évoquer l’exposition au méthacrylate de méthyle. La substitution du MMA est possible et constitue l’une des actions principales de prévention associée à l’amélioration des conditions de travail.