Évaluer, d’une part, l’intérêt de réaliser une deuxième ponction biopsie disco-vertébrale chez les patients présentant une spondylodiscite primitive à hémocultures négatives et ayant eu une première ponction négative et, d’autre part la sensibilité d’une première ponction et l’intérêt des hémocultures post-ponction.

Recueil rétrospectif multicentrique de 2004 à 2014. Les spondylodiscites postopératoires ont été exclues.

De 2004 à 2014, 63 spondylodiscites primitives avec hémocultures stériles ayant eu au moins une ponction biopsie disco-vertébrale par voie radiologique ont été recensées. La première ponction a permis un diagnostic dans 52 % des cas (33/63). Parmi les 30 patients ayant eu une première ponction négative, 33 % (10/30) ont eu une deuxième ponction et 67 % (20/30) ont eu une antibiothérapie probabiliste. La deuxième ponction était positive dans 60 % (6/10) des cas. Huit hémocultures post-première PBDV étaient positives, mais 7 d’entre elles étaient associées à une ponction également positive. La rentabilité des prélèvements était dépendante de la technique (logiciel de guidage versus TDM et/ou scopie) et de l’opérateur. Le recours à une antibiothérapie dans les 6 mois précédant la première PBDV était significativement associé à une première ponction négative (15/30 versus 7/33 ; OR 3,13, IC 95 % [1,07–9,13], p<0,05).

Notre étude montre l’intérêt de réaliser une deuxième ponction biopsie disco-vertébrale, qui permet un diagnostic bactériologique dans 60 % des cas, chez les patients présentant une spondylodiscite primitive à hémocultures négatives, et en cas de négativité de la première ponction.