Nutrition, immunité et maladies infectieuses - 01/01/96
Service d'immunologie clinique, INSERM U25, hôpital Necker, 149, rue de Sèvres, 75743 Paris cedex 15 France
Resumen |
Les interrelations entre nutrition et immunité sont bidirectionnelles et complexes. Comme tout organe ou système, le système immunitaire a besoin de protéines, d'énergie, d'oligoéléments et de vitamines pour assurer normalement ses fonctions qui reposent sur des mécanismes de division et d'activation cellulaire, de synthèse protéique et des activités enzymatiques nombreuses. Ces besoins sont clairement démontrés par la susceptibilité aux infections observée lors des différents types de dénutrition et de carence [40] , et qui peut résulter d'altérations de l'immunité dite spécifique (lymphocytes B et T) ou non spécifique (cellules phagocytaires).
Réciproquement, l'activation du système immunitaire, qui résulte le plus souvent d'un processus infectieux, aboutit à un état inflammatoire et à la production de médiateurs, les cytokines, dont les effets sur les axes métaboliques peuvent être importants. L'hypercatabolisme des infections aiguës et chroniques, la cachexie du SIDA (syndrome d'immunodéficience acquise), reposent au moins en partie sur des mécanismes de cet ordre [24] .
Seront envisagés dans cet article différents liens, cliniques et fondamentaux, que l'on peut établir entre nutrition, immunité et pathologie infectieuse, en sachant que persistent des zones d'ombre dues à la complexité des phénomènes et à leur difficulté d'exploration. Toutefois, la perception de ces interrelations complexes permet d'ores et déjà d'envisager des approches thérapeutiques spécifiques [24] .
Esquema
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