Émergence de Candida sp. résistants aux échinocandines chez des transplantés hépatiques - 16/06/16
Resumen |
Objectifs |
La prophylaxie antifongique avec une échinocandine [1 ] est recommandée chez les transplantés hépatiques. Celle-ci peut être responsable de l’émergence de résistance. Le but de ce travail était d’évaluer la résistance des Candida spp. aux échinocandines chez des patients transplantés hépatiques, traités en prophylactique ou en curatif par des échinocandines.
Matériel et méthodes |
Deux cohortes de patients transplantés hépatiques de façon consécutive au cours des 6 premiers mois de 2013 (étude rétrospective [2 ]) et de 2015 (étude prospective) ont été incluses. Des cartes fongiques hebdomadaires ont été réalisées ainsi que des prélèvements profonds en cas de suspicion de candidose invasive. Les isolats de Candida ont été identifiés par MALDI-TOF. La sensibilité des isolats à l’anidulafungine et la micafungine a été réalisée par Etest®. La résistance a été confirmée par EUCAST et par le séquençage des régions hot spots des gènes FKS.
Résultats |
Quatre-vingt-quatorze transplantés hépatiques (52 durant la 1ère période et 42 durant la 2ème) ont été inclus. Trente-neuf patients étaient colonisés ou infectés et traités par une échinocandine. La résistance aux échinocandines est apparue chez 3 (7,6 %) patients avec un C. glabrata résistant (patient P1) et un C. dubliniensis (patient P2) durant la 1ere période et un C. albicans résistant (patient P3) durant la 2ème période. Pour chaque patient, les isolats résistants ont été retrouvés sur plusieurs sites et à différents temps. Pour P1, 22 isolats ont été retrouvés : urines (n=11), anus (n=6) et pli inguinal (n=5). Pour P2, 5 isolats ont été retrouvés : collection abdominale (n=4) et bouche (n=1). Chez P3, 1 isolat a été retrouvé au niveau du pli inguinal. Les CMI de l’anidulafungine et de la micafungine ont été respectivement >0,125mg/L et >0,06mg/L (EUCAST). La résistance est apparue chez C. albicans, C. glabrata et C. dubliniensis 24, 14 et 27jours respectivement après l’initiation du traitement par caspofungine et a disparu après l’arrêt du traitement. L’analyse moléculaire a retrouvé 1 mutation dans la région HS1 fks1 (S645P) de C. albicans et C. dubliniensis et 2 mutations successives dans la région HS1 fks2 (F659S and S663A) de C. glabrata.
Conclusion |
Ce travail confirme le risque d’émergence de résistance de Candida lors de traitements par échinocandine. La plupart des souches résistantes ont été isolées à partir de sites digestifs. La résistance peut apparaître rapidement, ce qui nécessite une surveillance rapprochée de la sensibilité des isolats aux antifongiques.
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Vol 26 - N° 2
P. e14-e15 - juin 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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