Caractérisation microbiologique et moléculaire des candidoses vaginales résistantes aux antifongiques azoles - 16/06/16
Resumen |
Introduction |
Dans la pathologie vulvo-vaginale, les candidoses vaginales sont les étiologies les plus fréquentes. Candida (C.) albicans est l’espèce la plus impliquée avec une fréquence de 75 % contrairement aux espèces non albicans connues antérieurement. L’objectif de notre étude est de déterminer les espèces du genre Candida responsables des candidoses vaginales chez des femmes marocaines consultant à l’Institut Pasteur du Maroc, d’étudier le profil de la résistance de C. albicans aux antifongiques et de détecter les mutations du gène ERG11 des souches de C. albicans résistantes aux azolés.
Matériels et méthodes |
Notre étude a été réalisée sur des femmes venues pour des prélèvements vaginaux sans aucun critère de sélection. Chaque patiente a bénéficié d’un prélèvement vaginal sur lequel ont été réalisés un examen direct à l’état frais et une culture sur milieu Sabouraud-Chloramphénicol avec et sans Actidione. Les espèces isolées des cultures positives ont été identifiées par études phénotypique et moléculaire. Le deuxième volet de l’étude vise à évaluer la sensibilité in vitro des souches de C. albicans isolées dans le présent travail aux antifongiques. Cette sensibilité a été évaluée vis-à-vis de l’Amphotéricine B (AmB), la 5-Fluorocytosine (5-FC), le Fluconazole (FCZ), l’Itraconazole (ITR) et le Voriconazole (VCZ). Les isolats cliniques de C. albicans résistants aux azolés ont fait l’objet de la troisième partie de l’étude, par détermination de leur mécanisme de résistance, principalement le phénomène de mutation lié au gène ERG11. La région codante du gène ERG11 (1587pb) des isolats de C. albicans résistants aux azolés, spécialement à l’Itraconazole, a été amplifiée par PCR et séquencée.
Résultats et discussions |
Sur les 311 prélèvements vulvo-vaginaux, 81 souches de levures ont été isolées, la prévalence des candidoses vaginales a été donc de 26 % (81/311). Les identifications d’espèce ont montré que C. albicans est la principale espèce responsable des candidoses vaginales, celle-ci a été isolée dans 56 cas soit 69,1 %, suivie de C. glabrata (21 %), C. tropicalis (6,2 %) et C. parapsilosis (3,7 %). Les symptômes cliniques associés étaient essentiellement les leucorrhées, le prurit et la sensation de brûlures. La tranche d’âge la plus touchée par les candidoses vaginales se situe entre 22 et 37ans Les souches de C. albicans isolées ont présenté une sensibilité variable aux antifongiques : 100 % à l’AmB, 98 % à la 5-FC, 98 % au VCZ, 96 % au FCZ et 89 % à l’ITR. L’analyse des séquences du gène ERG11 des souches résistantes à l’Itraconazole a révélé 4 types de substitutions d’acides aminés : K128T (A383C), D116E (T348A), E266D (A798C) et D153E (T459G). Nous signalons la fréquence de la mutation K128T dans cette étude, et la corrélation entre la résistance à l’Itraconazole et la présence de la mutation D116E.
Conclusion |
Nos résultats suggèrent que plusieurs mécanismes de résistance distincts peuvent être combinés chez un même isolat clinique, tel que la surexpression du gène ERG11 ; l’efflux des pompes et les mutations du gène ERG3 doivent être aussi étudiés.
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Vol 26 - N° 2
P. e20 - juin 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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