Antigènes aspergillaires chez les patients sous chimiothérapie pour leucémie myéloïde aiguë ou allogreffe de cellules souches hématopoïétiques : rôle dans la prédiction d’aspergillose invasive et dans la modification de la stratégie thérapeutique - 16/06/16
Resumen |
Introduction |
Un diagnostic précoce de l’aspergillose invasive (AI) peut reposer sur la détection des antigènes galactomannanes (GM) d’Aspergillus dans le sérum des patients. Nous avons évalué les performances de cette détection chez les patients immunodéprimés avec leucémie myéloïde aiguë (LAM) et chez les patients allogreffés de cellules souches hématopoïétiques (allo-GCSH) ainsi que l’intérêt de différents facteurs issus de ce test comme prédicteurs d’une AI.
Méthodes |
Tous les patients LAM avec chimiothérapie d’induction ainsi que les patients allogreffés pour maladies hématologiques suivis en GM sériques dans notre centre entre avril 2006 et avril 2014, ont été inclus s’ils avaient au moins trois résultats de GM. Les données des GM ont été analysées durant 100jours suivant le premier jour de chimiothérapie d’induction ou à partir de la date d’allogreffe. Le test GM était réalisé en routine donnant des résultats en index. Les cas d’AI ont été classés selon les critères de l’EORTC. L’index du premier GM positif, le délai de positivité par rapport au j0 et la pente entre deux indexs à partir du premier index positif, ont été testés comme prédicteurs d’une AI. Ces prédicteurs seuls ou associés ont été évalués à l’aide de courbes ROC et un score pronostique a été testé.
Résultats |
Un total de 775 patients a été inclus : (1) 292 LAM (52 % de mâles ; âge médian=62 ans) dont 15 % avaient un pronostic de LAM favorable, 8 % un pronostic intermédiaire I, 18 % un pronostic intermédiaire II et 59 % un pronostic défavorable ; (2) 483 allo-GCSH (61 % de mâles, âge médian=48ans dont 234 LAM (48 %), 66 myélomes multiples (14 %), 46 myélodysplasie (10 %), 38 lymphomes non-hodgkinien (8 %). Deux cent trente-trois d’entre eux (48 %) ont reçu un conditionnement d’intensité réduite, et 250 un conditionnement myéloablatif (52 %). Un total de 877 épisodes de 100jours de suivis en GM a été étudié. Parmi ces suivis, 121 épisodes ont présenté au moins un test GM positif avec une incidence cumulée de 13,8 %. Quarante-huit AI prouvées ou probables ont été diagnostiquées avec une incidence cumulée de 5,5 % pour tous les patients. Les épisodes avec au moins un GM positif ont été classés en faux positifs pour 82 d’entre eux (68 %) et en vrais positifs pour 39 cas d’AI (32 %). La sensibilité du test était de 81 % pour une spécificité de 90 %. La valeur prédictive négative était de 99 % mais la valeur prédictive positive de 32 %. Les trois facteurs prédictifs d’AI testés ont des effets similaires indépendants et leur association a permis d’obtenir une aire sous la courbe ROC de 0,79 % (IC95 % de 0,70 à 0,89). Les valeurs seuils de ces facteurs ont pu être établies : 1,04 pour l’index du premier GM positif, 0,04 pour la pente et inférieur ou égal à 15jours pour le délai du premier GM positif. Un score pronostique définissant la probabilité d’avoir une AI a été établi en fonction du nombre de prédicteur présent (de 0 à 3). Ce score supérieur ou égal à 2 était indicateur d’une AI dans 62 % des cas.
Conclusion |
Comme l’AI a un impact significatif sur la survie des patients d’hématologie, ce GM-score combinant trois facteurs propres aux GM (index du premier positif, délai de positivité et pente avec l’index suivant) peut aider les cliniciens face à un résultat GM positif dans la décision de commencer ou non un traitement préemptif précoce de l’AI.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 26 - N° 2
P. e28 - juin 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?