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Dix-neuf années de données épidémiologiques en Centre Hospitalier Universitaire : place de Candida (Torulopsis) glabrata ; sensibilité - 04/03/08

Doi : JMM-07-2000-10-2-1156-5233-101019-ART97 

A. Michel-Nguyen [ et 2],

A. Favel [3],

P. Azan [1],

P. Regli [3],

A. Penaud [1]

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Introduction

L'émergence d'espèces Candida non- albicans , telle que Candida (Torulopsis) glabrata , justifie les surveillances épidémiologiques ainsi que l'étude de la colonisation. Identifier les isolats au niveau de l'espèce et évaluer leur sensibilité permet d'instaurer précocement en cas d'infection un traitement documenté.

Objectif

Nous présentons une étude rétrospective dont l'objectif est d'analyser la fréquence de C. glabrata et son évolution entre 1980 et 1998 au Centre Hospitalier Universitaire (C.H.U.) Nord de Marseille (France), dans différentes localisations et dans les services pratiquant ou ne pratiquant pas la surveillance de la colonisation. Nous présentons également la sensibilité de 63 souches de C. glabrata à l'amphotéricine B, la flucytosine, l'itraconazole et au fluconazole.

Méthodes

Les 19 années étudiées sont fractionnées en 4 périodes (I : 1980-1983 ; II : 1984-1987, III : 1988-1993, IV : 1994-1998) en fonction du recueil des données, des pratiques de surveillance, et des modifications de services. Cette étude recense des isolats de levures obtenus en situation de colonisation comme en situation pathogène dans un C.H.U. où il n'y a pas de services gérant des patients très immunodéprimés. Il n'y a pas de pratique de prophylaxie par le fluconazole mais une décontamination digestive sélective par l'amphotéricine B en réanimation adulte pour les patients polytraumatisés et ventilés et ce depuis 1991. L'identification des souches est effectuée à partir des caractères morphologiques macroscopiques et microscopiques, et des caractères physiologiques déterminés avec différentes galeries commercialisées. La sensibilité des souches à l'amphotéricine B et à la flucytosine est évaluée à l'aide de la galerie ATB-Fungus®, et la sensibilité au fluconazole et à l'itraconazole par la méthode Etest®.

Résultats

Au cours des 19 années, l'évolution des techniques n'a pas eu d'incidence sur l'identification de C. glabrata . Bien qu'il y ait eu une évolution des attitudes au cours de la période analysée (en particulier instauration en 1988 de la surveillance de la colonisation dans les services de réanimation), la fréquence des isolats dans les différentes localisations au cours de la période I est assez proche de celle des autres périodes, sauf au niveau urinaire et génital. Globalement, C. glabrata est la deuxième espèce isolée. Sa fréquence varie par à coup et augmente passant de 8,95 % pour la période I, à 7,57 %, 8,80 % et 10,74 % respectivement pour les 3 périodes suivantes. Au niveau des localisations, l'émergence de C. glabrata est plus nette, avec une augmentation progressive du nombre de localisations où cette espèce est en deuxième position derrière Candida albicans . Parmi les 5 localisations où C. glabrata est la deuxième espèce, sa fréquence dépasse 10 % aux niveaux profond, génital et urinaire. La fréquence des différentes espèces isolées dans l'ensemble des services de réanimation est proche de celle des différentes espèces isolées dans l'ensemble de l'hôpital. Par contre la fréquence de certaines espèces est différente dans les services de réanimation pédiatrique et de gynécologie-obstétrique. Toutes les souches testées sont sensibles à l'amphotéricine B et à la flucytosine. 79 % des souches ont une concentration minimale inhibitrice (C.M.I.) au fluconazole comprise entre 2 et 16 mg/l et 73 % ont une C.M.I. à l'itraconazole <= 2 mg/l. Quatre-vingt pour cent des souches résistantes au fluconazole sont également résistantes à l'itraconazole.

Conclusion

Bien que C. albicans reste de loin la première espèce, C. glabrata est devenue au fil des années la deuxième espèce de levure dans notre hôpital tout comme cela a été rapporté dans d'autres centres où les patients sont à haut risque d'infection fongique. L'augmentation de la fréquence de C. glabrata chez l'adulte ne peut être imputée ici à des traitements prophylactiques par le fluconazole ou à la pratique de la décontamination digestive sélective. Elle a probablement pour origine des modifications de la flore des muqueuses digestives et génitales dues à des facteurs physiologiques et des facteurs extrinsèques tels que l'administration d'agents antibactériens, de produits immuno-suppresseurs, ou la cathétérisation. D'autres facteurs iatrogènes encore peu étudiés tels que l'ingestion de levures, d'agents antibactériens et/ou d'antifongiques par l'alimentation pourraient être envisagés. Une meilleure connaissance de la physiopathologie de cette espèce devrait apporter des données complémentaires sur sa capacité à provoquer chez les sujets très fragilisés des affections de pronostic plus sévère que les autres espèces. Dans le cas de C. glabrata il est indispensable de disposer de la C.M.I. au fluconazole pour pouvoir traiter le patient avec cette molécule et à une posologie adéquate.

<B>Candida (Torulopsis) glabrata:</B> a 19-year epidemiological study in a university hospital; susceptibility

Introduction

The emergence of non- albicans Candida species, such as Candida (Torulopsis) glabrata , calls for epidemiologic and colonization studies. Identifying the isolate species and evaluating their susceptibility would lead to early, specific treatment of infections.

Objective

We retrospectively studied the incidence of C. glabrata and its evolution between 1980 and 1998 in a university hospital (C.H.U. Nord, Marseille, France). We investigated different body sites in units following or not the colonization. We also presented the susceptibility of 63 C. glabrata strains to amphotericin B, flucytosine, itraconazole, and fluconazole.

Methods

The 16 years were divided into 4 periods (I: 1980-1983, II: 1984-1987, III: 1988-1993, IV: 1994-1998) according to collection methods and control programs. Yeast isolates, both colonizing and pathogenic, were collected in this hospital without units for highly immunocompromized patients. Fluconazole prophylactic treatment is not used; rather, since 1991, there has been selective decontamination of the digestive tract with amphotericin B in intensive care units for polytraumatized patients with ventilatory support. The isolates were identified by microscopic and macroscopic morphology, and the physiological characteristics were determined by different commercially available kits. The susceptibility of strains to amphotericin B and flucytosine was evaluated by the ATB-fungus® system, and that of itraconazole and fluconazole by Etest®.

Results

Over the 16 years, the progress in techniques did not affect the incidence of C. glabrata . Although awareness grew, in particular from 1988 when intensive care units started monitoring colonization, the frequency of isolates in the various body sites was similar for period I relative to other periods, except for urine and genital samples. Globally, C. glabrata was the second most frequent species. Its frequency increased by increments, from 8.95 % (period I) to 7.57 %, 8.80 %, and to 10.74 %, respectively for the other 3 periods. For body sites, the emergence of C. glabrata is clearer, with a progressive increase in the number of body sites for which C. glabrata is the second most common species following Candida albicans . Among the 5 body sites for which C. glabrata incidence was the second highest, the frequency exceeded 10 % at deep levels as well as genital and urinary tracts. The frequency of the various species in the intensive care units was close to that in the hospital as a whole. In contrast, the frequency of some species in pediatric intensive care units and in gynecology-obstetrics unit differed from that of the overall hospital population. All the strains tested were susceptible to amphotericin B and flucytosine. Seventy-nine per cent of the strains had a fluconazole MIC between 2 and 16 mg/l and 73 % an itraconazole MIC <= 2 mg/l. Eighty per cent of the strains resistant to fluconazole were cross resistant to itraconazole.

Conclusion

Even if C. albicans remains by far the most frequently found species, C. glabrata has become the second most common species in our hospital, as reported for other treament centers where patients were at a high risk for fungal infections. The increase of the incidence of C. glabrata in adults was due neither to fluconazole prophylactic treatment nor to selective decontamination of the digestive tract. This higher incidence probably results from modification of the flora of the gastrointestinal and genital mucosa because of physiological and extrinsic risk factors such as the administration of antibacterial agents, immunodepressants, or catheterization. Perhaps also involved is the dietary intake of yeasts or antibacterial or antifungal agents. Studies should be done on the pathophysiology of this species to better understand how it causes such severe infections in deeply debilitated patients. For C. glabrata , the fluconazole MIC must be established to determine the adequate treatment and dosage.


Mots clés : Candida (Torulopsis) glabrata. , Epidémiologie. , Sensibilité.

Keywords: Candida (Torulopsis) glabrata. , Epidemiology. , Susceptibility.


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Vol 10 - N° 2

P. 78 - juillet 2000 Regresar al número
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  • Tropical mycoses diagnosed at Brazzaville University Hospital (Congo), November 1991 - July 1995. Clinical and mycological appearance before, during and after treatment
  • J. Chandenier, J.C. Renard, D. Goma, R. Nzounza, C. De Bièvre, P. Ravisse, M. Huerre, G. Moyen, A. Itoua Ngaporo, A. Gathsé, C. Raccurt
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