Les onychomycoses I - Épidémiologie-Étiologie - 04/03/08
páginas | 1 |
Iconografías | 9 |
Vídeos | 0 |
Otros | 0 |
Un affection courante |
Les onychomycoses représentent les étiologies les plus fréquentes des onychopathies. Mal supportées par les patients, elles sont un des motifs les plus fréquents de consultation en dermatologie mycologique. Pour autant, la fréquence dans la population est diversement appréciée, selon que les études de prévalence portent sur la population générale (2 à 13 % selon les séries) ou sur des populations ciblées consultant un cabinet médical. Les récentes enquêtes réalisées à grande échelle en Europe chez l'adulte avancent des taux de prévalence élevés, 20 à 30 % en moyenne selon que le médecin examinateur est un généraliste ou un dermatologue.
Caractéristiques épidémiologiques |
Toutes les études s'accordent pour confirmer que les onychomycoses sont en progression constante depuis ces vingt dernières années. Rares chez l'enfant, fréquentes chez l'adulte, elles atteignent avec prédilection les sujets âgés. En Europe de l'ouest et en Amérique du nord, ce sont les atteintes des pieds, touchant surtout le sexe masculin, qui prédominent. A l'opposé, les études réalisées dans le sud de l'Europe, au moyen et extrême orient montrent une prévalence plus élevée des onyxis (avec périonyxis) des mains surtout chez la femme.
Facteurs favorisants |
Parmi les facteurs favorisants, il convient de distinguer les facteurs individuels locaux (troubles trophiques et circulatoires, malposition des doigts...), généraux (déficit immunitaire, diabète, psoriasis...) des facteurs comportementaux ou culturels (profession, mode de vie, pratique sportive...) qui favorisent la rencontre avec le champignon responsable.
Espèces responsables |
Parmi les nombreuses espèces incriminées (près d'une centaine actuellement) il faut distinguer les champignons dont l'avidité pour la kératine est évidente (kératinophilie), c'est-à-dire les dermatophytes (principalement les anthropophiles) comme Trichophyton rubrum et Trichophyton mentagrophytes var. interdigitale mais aussi les espèces proches (pseudo dermatophytes) comme les Scytalidium et Onychocola canadensis , des autres saprophytes issus du milieu extérieur dont le caractère pathogène doit être solidement argumenté par un examen mycologique et (ou) histologique rigoureux. La présence d'une moisissure à l'état parasitaire dans l'ongle ( Aspergillus sp., Fusarium sp.) peut s'avérer redoutable chez l'immunodéprimé. Parmi les levures qui affectionnent particulièrement les ongles de mains, au côté des espèces commensales de l'homme ( Candida albicans ...), certaines s'affirment comme parasites prédictifs de l'ongle ( Candida ciferrii, Candida haemulonii ...). Cette revue générale sur l'épidémiologie et les espèces incriminées dans les onychomycoses s'appuie sur une étude aussi exhaustive que possible de la littérature.
Onychomycosis I: epidemiology and etiology |
A common disease |
Onychomycosis is one of the most common nail diseases. Difficult to bear by some patients, onychomycosis is one of the most frequent reasons for consulting a mycological center. However, the estimated frequency of onychomycosis varies depending on whether the studies of prevalence concern the general population (2 to 13 % according to different authors) or target individuals consulting a primary care physician. Recent large scale surveys in Europe indicate a high prevalence in adults: 20 to 30 %, depending on whether the instigator is a general practitioner or a dermatologist.
Epidemiological features |
All studies concur that onychomycosis has been in constant progression over the last twenty years. Rarely observed in children, frequent in adults, onychomycosis principally affects the elderly. In Western Europe and in North America, onychomycosis involves principally the feet, especially in men. By contrast, in Southern Europe, in the Middle and Far East, the prevalence is highest in women's fingernails (often associated with paronychia).
Favoring factors |
Among the factors promoting fungal nail invasion, some are local patient-dependent factors (trophic disorders and circulatory impairment, overlapping of digits, etc.) and others are more general factors such as immunosuppression, diabetes mellitus or psoriasis. There are also behavioral factors (occupation, lifestyle, sports) which favor encounter with the pathogenic fungi.
Causal species |
Among the numerous species (nearly one hundred) responsible for onychomycosis, emphasis should be given to those which are keratinophilic, i.e. , dermatophytes (mainly the antropophilic types) such as Trichophyton rubrum , and Trichophyton mentagrophytes , var. interdigitale , pseudo-dermatophytes such as Scytalidium spp. and Onychocola canadensis, or geophilic saprophytes (molds) requiring stringent criteria (direct mycological or histological examination) to establish their pathogenicity. A mold ( Aspergillus sp., Fusarium sp.) in a nail can be a dangerous portal of entry in immunocompromised subjects. Among the yeasts that invade mainly the fingernails, besides commensal species (such as Candida albicans ), other species behave as predictive parasites of the nail ( Candida ciferrii, Candida haemulonii ).
Mots clés : Onychomycoses. , Epidémiologie. , Prévalence. , Facteurs favorisants. , Dermatophytes. , Levures. , Moisissures.
Keywords:
Onychomycosis.
,
Epidemiology.
,
Predisposing-factors.
,
Dermatophytes.
,
Yeasts.
,
Molds.
Esquema
© 2000 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 10 - N° 4
P. 177 - décembre 2000 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
Bienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
La compra de artículos no está disponible en este momento.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?