La prise en charge des infections fongiques évolue avec l'apparition de nouvelles molécules et l'amélioration des techniques diagnostiques. Le coût élevé des antifongiques récents et le développement de nouveaux schémas thérapeutiques et diagnostiques doivent inciter à définir dans chaque établissement hospitalier une politique consensuelle locale de prise en charge de ces infections.

Nous présentons les résultats de la réflexion menée au Centre Hospitalier Universitaire de Besançon dans le cadre de la commission des anti-infectieux. Trois situations cliniques majeures ont été envisagées : neutropénies fébriles, aspergillose invasive (possible, probable ou prouvée) et candidoses invasives (patients immunodéprimés et immunocompétents).

Ce travail multidisciplinaire vise à optimiser notre prise en charge des infections fongiques. Il a de plus permis de renforcer les échanges et la cohésion entre les différents acteurs impliqués. Notre référentiel illustre l'intérêt d'adapter, à l'échelon local, les différentes recommandations nationales et internationales et d'intégrer, de manière consensuelle, les données nouvelles de la littérature.

Management practises for fungal infections are evolving with the availability of new drugs and improvement of methods in microbiology laboratories. Because of the high cost of recent antifungal compounds and the increasing number of new therapeutic and diagnostic strategies, local guidelines for treatment of fungal infections are needed and have to be defined in each hospital.

We present here guidelines established by the Antimicrobial Agent Committee of our institution. Three major clinical features were considered: febrile neutropenia, invasive aspergillosis (possible, probable or proven), invasive candidiasis (immunocompromised and non-immunocompromised patients).

This multidisciplinary study enabled us to purpose a scheme for optimal management of fungal infections and to improve comunication and consistency among caregivers. Our guidelines show the importance of local adaptation of national and international guidelines and the need for consensual integration into practice of new published data.