Les biopsies prostatiques sont indiquées en cas de suspicion clinique ou biologique de cancer de prostate chez les hommes dont l'espérance de vie serait diminuée par un cancer prostatique. La préparation du patient est primordiale. Elle consiste en une information sur le geste et ses complications potentielles ainsi qu'en la recherche de risques particuliers du patient (risque allergique, hémorragique et infectieux). Un lavement rectal est recommandé la veille ou le matin des biopsies. La stérilité des urines est contrôlée par au minimum une bandelette urinaire. Une antibioprophylaxie est réalisée, sauf contre-indication, par une fluoroquinolone en prise unique. Le protocole recommandé par l'Association française d'urologie est celui à 12 biopsies échoguidées par voie transrectale après anesthésie locale par bloc périprostatique. Les complications les plus fréquentes des biopsies sont le saignement et l'infection. Le patient est informé de la conduite à tenir en cas d'effet indésirable des biopsies. Il doit consulter en urgence lorsqu'il présente un saignement important, une température supérieure à 38,5 ̊C, ou une dysurie dans les jours qui suivent les biopsies. La réalisation d'une imagerie par résonance magnétique (IRM) prostatique et de biopsies guidées par l'IRM est proposée par l'European Association of Urology s'il persiste une suspicion de cancer après une première série de biopsies négatives. Une interprétation de l'IRM de bonne qualité est nécessaire pour repérer les zones devant être prélevées. Les recommandations PI-RADS™ V2 ont été récemment mises à jour pour standardiser les procédures d'acquisition et d'interprétation de l'IRM. Plusieurs systèmes sont commercialisés pour réaliser les biopsies guidées par l'IRM. La fusion d'images entre l'échographie du patient lors des biopsies et l'IRM réalisée antérieurement permet de diriger la biopsie au sein de zones suspectes à l'IRM. Ces systèmes ont fait la preuve de leur utilité et peuvent être utilisés en pratique courante.