De curieux nodules - 23/11/16
Resumen |
Introduction |
La tularémie est une anthopozoonose à Francisella tularensis responsable de tableaux ulcéro-ganglionnaires ou ganglionnaires purs. Les personnes en contact avec les lièvres, notamment les chasseurs, sont les plus à risque de contamination. Le sérotype B, trouvé en Europe, est le moins virulent. Ce cas clinique nous a interrogés sur l’intérêt d’une déclaration obligatoire et les différentes mesures qui en résultaient.
Observation |
Un patient de 67 ans, retraité sans antécédent notable, consultait en dermatologie pour des tuméfactions mollasses de disposition sporotrichoïde sur le membre supérieur gauche, à contenu liquidien, qui évoluaient depuis 3 mois. Le patient était apyrétique et en bon état général. Il était chasseur, dépeçant régulièrement son gibier. Les sérologies CMV, EBV, bartonellose et toxoplasmose ne trouvaient pas d’arguments pour une infection récente. Les cultures bactériologiques, mycologiques et mycobactériologiques des collections étaient négatives. L’échographie des parties molles révélait des collections de liquide épais en faveur d’abcès qui ont été ponctionnés. La recherche de Francisella tularensis en ARN16s sur le matériel ponctionné et la sérologie étaient positives. Le patient était traité par doxycycline pendant 21jours, avec évolution rapidement favorable. Une déclaration obligatoire était réalisée auprès de l’ARS. Celle-ci enquêtait ensuite auprès du patient pour connaître les territoires de chasse.
Discussion |
La tularémie fait partie des 31 maladies à déclaration obligatoire depuis 2002. Francisella tularensis (sérotype A) a effectivement été identifié au niveau mondial comme potentielle arme biologique dans le cadre du bioterrorisme. Le sérotype B, le moins virulent est celui trouvé en Europe. Cette déclaration obligatoire auprès de l’ARS permet une surveillance épidémiologique précise aux échelons régionaux et nationaux. Les données épidémiologiques recueillies auprès de l’ARS nous montrent une incidence stable de la tularémie en France, contrastant avec une incidence croissante en Picardie. Les données des laboratoires vétérinaires sont d’ailleurs concordantes, montrant une augmentation du taux de positivité des cadavres de lièvre dans la région. La survenue de cas humains groupés entraîne un rappel des mesures de protection sanitaire par le biais de la fédération des chasseurs.
Conclusion |
Nous rappelons ici l’importance d’évoquer le diagnostic de tularémie devant des adénopathies ou collections abcédées de disposition sporotrichoïde chez des patients pratiquant des activités à risque. Après confirmation microbiologique, un signalement doit être effectué auprès de l’ARS pour permettre les mesures de précaution environnementale.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Mots clés : Déclaration obligatoire, Tularémie
Esquema
☆ | Les illustrations et tableaux liés aux abstracts sont disponibles à l’adresse suivante : http://dx.doi.org/10.1016/j.annder.2016.10.004. |
Vol 143 - N° 12S
P. S329 - décembre 2016 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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