Les infections ostéoarticulaires de l'enfant sont des urgences diagnostiques et thérapeutiques. Les germes le plus souvent isolés sont Staphylococcus aureus et Kingella kingae. Cette dernière donne un tableau clinique pauvre et un bilan biologique peu perturbé. L'amélioration des techniques de prélèvements bactériologiques et d'analyse permet d'isoler des germes fragiles et d'augmenter ainsi le pourcentage de germes retrouvés. Le diagnostic est clinique. L'imagerie reposant sur l'échographie, la scintigraphie et l'imagerie par résonance magnétique précise l'atteinte et oriente la prise en charge chirurgicale. Il faut traiter précocement, une forte présomption suffit. Les nouveaux protocoles d'antibiothérapie autorisent actuellement de raccourcir la durée d'hospitalisation et la durée totale de l'antibiothérapie. Le traitement chirurgical comportant l'évacuation d'une collection, le lavage d'une articulation garde toujours sa place dans la prise en charge. Il faut savoir remettre en cause un diagnostic probabiliste d'infection ostéoarticulaire si l'évolution est inhabituelle. Le traitement ne doit jamais être retardé car les complications et les séquelles des infections ostéoarticulaires chez l'enfant peuvent être redoutables. La septicémie chez le nouveau-né reste un risque vital. Le pronostic fonctionnel est en jeu en cas de troubles de croissance ou de destruction articulaire.