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Traitement des obstructions urétérales par dérivations pyélo-vésicales extra-urétérales : résultats et complications chez 28 chats - 03/01/17

Doi : 10.1016/j.anicom.2016.11.003 
M. Manassero , A. Decambron, A. Fournet, M. Campos, G. Benchekroun, C. Maurey
 École nationale vétérinaire d’Alfort, 7, avenue du Général-de-Gaulle, 94700 Maisons-Alfort, France 

Auteur correspondant.

Resumen

Introduction

Les calculs urétéraux sont la cause la plus fréquente d’obstruction urétérale chez le chat et près de 98 % de ces calculs sont des oxalates de calcium. La nature de ces calculs empêche leur dissolution médicale et la morbi-mortalité associée à une obstruction urétérale justifie la mise en œuvre d’un traitement précoce et agressif afin de lever cette obstruction et de limiter la diminution permanente et importante du débit de filtration glomérulaire. Le traitement médical, reposant essentiellement sur une diurèse forcée, ne permet une levée de l’obstruction que dans moins de 17 % des cas. L’exérèse chirurgicale des calculs est donc souvent de rigueur, mais la présence de multiples calculs, le taux élevé de récidives et de complications ont conduit au développement de techniques alternatives de mise en place de dérivations pyélo-vésicales extra-urétérale (SUB). Le but de cette étude est de décrire les résultats et les complications observés lors de mise en place de SUB chez des chats atteints d’obstructions urétérales.

Matériel et méthode

Tous les chats présentés pour obstruction urétérale, objectivée par échographie et/ou pyélographie entre janvier 2013 et janvier 2016 et traités par SUB ont été inclus. Des examens radiographiques, échographiques et sanguins ont été réalisés de manière systématisée. La procédure a consisté en la mise en place par laparotomie d’un SUB (Norfolk Vet Products, États-Unis). Pour cela, un guide métallique (0,035″) est passé du pôle caudal du rein jusque dans la cavité pyélique. Une sonde de néphrostomie (7 Fr) est montée sur le guide jusque dans la cavité pyélique. Une sonde de cystotsotmie (6,5 Fr) est positionnée à l’apex de la vessie, puis les deux sondes sont reliées en sous-cutanée, après tunnélisation de la paroi abdominale, par une chambre de dérivation. La perméabilité de la dérivation et le bon positionnement des sondes sont contrôlés par injection au sein de la chambre de dérivation. Dans tous les cas, les lithiases urétérales sont laissées en place. Un rinçage du SUB a été réalisé 3 mois après l’intervention, puis tous les 6 à 12 mois. Le signalement des animaux, les paramètres biologiques pré et postopératoires, ainsi que les incidents, accidents et complications et le devenir des chats ont été étudiés.

Résultats

Vingt-huit chats présentés pour obstruction urétérale, âgés de 7,1±3,7 [2–14] ans en moyenne et pesant 3,7±1,1 [2,1–7,0] kg, ont été traités par mise en place de SUB ; de manière unilatéral chez 26 chats et bilatéral chez 2 chats. Les valeurs de créatinine et d’urée préopératoires étaient respectivement de 59,7±43,0 [11–136] mg/L et 1,5±0,9 [0,4–3,5] g/L. Une infection du tractus urinaire (ITU) a été objectivée chez 18 % des animaux. Aucun accident peropératoire n’a été rapporté. Une sonde de néphrostomie a été considéré comme imparfaitement placée et repositionnée le lendemain de la chirurgie. Les valeurs de créatinine, et d’urée 48 à 96heures après l’intervention étaient respectivement de 26,3±12,8 [7–56] mg/L et 0,9±0,6 [0,2–2,7] g/L. Le taux de survie périopératoire est de 90 %. Trois animaux ont présentés une obstruction du SUB dans les 2 semaines à 4 mois suivant l’intervention, soit par hématome pyélique traité par rinçage (2 cas), soit par coude de la néphrostomie traitée par reprise chirurgicale. Une pollakiurie et/ou hématurie macroscopique, sans ITU ont été rapportées dans 20 % des cas et traitées par administration de corticoïdes. Une ITU a été détectée chez 32 % des animaux au cours du suivi postopératoire. Sur les animaux sortis d’hospitalisation, le taux de survie à 6 mois est de 83 %.

Discussion

Historiquement, les calculs urétéraux associés à une insuffisance rénale sont traités par urétérotomie, résection-anastomose ou réimplantation urétérale. Le taux de complications majeures (fuite, sténose) de ces techniques (le plus souvent unilatérale, sur un seul site d’obstruction et sans rupture) est de 6 à 30 % et la mortalité périopératoire de 18 à 21 %. Récemment le traitement par stent a été décrit, mais de nombreux cas d’obstruction de stents ont conduit au développement d’une technique de dérivation pyélo-vésicale extra-urétérale. Cette technique permet de manière moins invasive une levée rapide de l’obstruction quel que soit le nombre de calcul. Les fréquences de complications et de mortalité rapportées dans cette étude sont inférieures à ceux décrit avec les techniques chirurgicales conventionnelles ou avec la mise en place de stent urétéraux. Néanmoins, les complications ne sont pas rares et comprennent de la dysurie, des obstructions (moins de 10 %) et des infections (7 à 30 %).

Conclusion

L’utilisation de SUB lors d’obstruction urétérale chez le chat apparaît donc comme une option intéressante. Néanmoins, compte tenu des complications, un suivi clinique, biologique et échographique régulier apparaît indispensable. Des études sur un plus grand nombre de cas sont nécessaires pour préciser les indications, limites et bénéfices de cette technique.

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Vol 51 - N° 3-4

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