Rechercher la présence d’un hypersignal T1 dans les noyaux dentelés de patients ayant reçu plus de 5 injections de Dotarem et suivis pour une pathologie n’entraînant pas de rupture de la barrière hémato-encéphalique (BHE), à savoir une tumeur du conduit auditif interne (CAI). Utilisation pour cela d’une méthode automatique de segmentation des noyaux dentelés (ND) et du pont.

Étude rétrospective menée au CHU de Strasbourg d’octobre 2015 à juillet 2016, sur une IRM Signa HDX 3T GE healthcare. Au total sur 1063 IRM des CAI réalisées durant cette période, les IRM de 15 patients ayant reçu plus de 5 injections avec exclusivement du Dotarem ont été comparées avec celles de 14 témoins, appariés en âge et en sexe et n’ayant jamais reçu de produit de contraste. Les patients avec une insuffisance rénale ou une insuffisance hépatique ont été exclus. Le nombre moyen d’injection était de 5,73 injections±0,96 et le volume moyen injecté était de 76,4ml±23,7. La segmentation automatisée des noyaux dentelés et du pont a été réalisé par transport de carte après recalage sur l’atlas cérébral SPL (Fig. 1). Les ratios d’intensité moyenne de signal noyaux dentelés/pont ont été comparés avec un test de Mann-Whitney.

La moyenne du ratio ND/pont chez les patients exposés à plus de 5 injections est de 1,0873±0,1043 et pour le groupe témoin de 1,0578±0,1173. Cette différence n’est pas statistiquement significative p=0,525, IC à 95 % (–0,089 ; 0,059) (Fig. 2).

L’administration répétée de Dotarem ne semble donc pas entraîner d’hypersignal T1 des noyaux dentelés chez les patients suivis pour une tumeur des CAI. La segmentation automatique des noyaux dentelés et du pont peut apporter une aide intéressante dans la recherche de ces dépôts.