La neurostimulation électrique transcutanée (TENS) est utilisée en alternative aux traitements médicamenteux dans l’antalgie. Nous rapportons le cas d’une allergie de contact aux électrodes d’un dispositif de type TENS.

Ce patient de 54 ans souffre de douleurs liées à une spondylarthropathie et un arrachement du membre supérieur gauche. Il est suivi dans un centre de la douleur et bénéficie d’un dispositif de neurostimulation transcutanée. Le patient a présenté un eczéma sévère, suintant, en regard des zones d’application des électrodes du TENS et secondairement un eczéma généralisé.

L’enquête confirme une poly-sensibilisation en patchs tests vis-à-vis du baume du Pérou à 1+, de fragrances mix 1 et 2 chacun à 1+, du nickel à 1+, du lyral à 1+.

La batterie acrylates montre un hydroxypropyl méthacrylate très positif à 3+.

Le test au propylène glycol est positif à 1+.

Les patchs au gel mettant en contact les électrodes sont positifs à 1+, et aux deux types d’électrodes du patient à 3+.

Le patch test au QUTENZA^® (Capsaïcine) est négatif.

Peu de cas d’allergies de contact au dispositif de TENS ont été décrits dans la littérature. Les allergènes identifiés étaient principalement les acrylates, le propylène glycol, le nickel, le mercaptobenzothiazole.

Cette observation se singularise par la polysensibilisation retrouvée à un acrylate, mais également du propylène glycol et du nickel.

Le patch test négatif vis-à-vis du QUTENZA^® nous a permis de proposer une alternative à ce patient. Des électrodes dépourvues d’acrylates sont disponibles pour les patients uniquement sensibilisés à cette famille d’allergènes.

Les cas déclarés d’allergies aux dispositifs de TENS sont peu nombreux et semblent en deçà de la réalité, montrant la nécessité d’une coopération entre allergologues et médecins prenant en charge la douleur.