Les pays en voie de développement sont aujourd’hui confrontés, à une détérioration de la qualité de l’air en raison de nombreux facteurs. La situation prévalant dans ces pays n’est pas connue. On estime aujourd’hui qu’en Algérie, chaque année 10 à 12 millions d’habitants consultent pour des épisodes aigus de maladies respiratoires, certain nombre de ces épisodes sont directement en relation avec l’exposition à la pollution et l’air.

Il s’agit d’une étude descriptive pour évaluer l’impact sanitaire de la pollution de l’air par les PM10 sur la santé respiratoire. Le suivi de ces personnes s’est déroulé au niveau du service des urgences médicochirurgicales du CHU Mustapha, Alger, sur une période de deux années, avril 2013–mars 2015.

Les symptômes respiratoires représentent 11,23 % des motifs de consultations hospitalières. Au total, 20 606 patients ont été reçus en consultations non programmées avec un maximum en janvier. La plupart étaient de sexe féminin avec une moyenne d’âge de 42. Le motif de consultation prédominant était la toux (32 %). L’asthme en crise représentait 28,51 %, les infections respiratoires hautes 28,38 % et les BPCO en exacerbation 15,48 %.

Il existe une corrélation entre les niveaux quotidiens de particules, la mortalité, les hospitalisations et l’exacerbation de symptômes respiratoires. Le nombre des consultations attribuables à l’exposition aux PM10 s’élevait à 379 cas, ce qui représente un impact total de l’exposition aux PM10 de 3,4 %. Le niveau moyen journalier des PM10 était de 53μg/m³. L’été se caractérisait par une concentration moyenne de PM10 significativement plus élevée qu’en hivers (64μg/m³ vs 37μg/m³). Ainsi, une diminution des niveaux de PM10 s’accompagne d’un gain sanitaire appréciable en termes de santé publique.

La lutte contre la pollution de l’air doit demeurer une priorité en matière de protection de l’environnement et de santé publique. Des recommandations pour comment réagir en cas d’alerte pollution ont été proposées.