Analyser les particularités cliniques, biologiques, chronologiques et évolutives de la PEAG induite par les bêtalactamines.

Étude rétrospective portant sur les observations de PEAG induite par les bêtalactamines, notifiées à l’unité de pharmacovigilance de Monastir sur une période de 12 ans (2004–2016). Le diagnostic de PEAG a été établi selon les critères du groupe EURO-SCAR. Les tests cutanés ont été réalisés selon les recommandations de l’ENDA et l’imputabilité a été analysée par la méthode française de Bégaud et al.

Pendant la période de l’étude 28 cas de PEAG ont été notifiés, dont huit ont été induits par les bêtalactamines. Il s’agissait de quatre hommes et quatre femmes d’âge moyen de 42±23 ans. Le tableau clinique était typique dans tous les cas avec survenue brutale d’une éruption érythémato-œdémato-pustuleuse, associée à une fièvre dans sept cas. La biologie a objectivé une neutrophilie chez six patients. Le délai de survenue des symptômes a varié de 1 à 21jours. Tous les patients ont été hospitalisés et l’évolution était favorable dans tous les cas après l’arrêt du médicament responsable. Les tests cutanés ont été réalisés chez sept patients et étaient positifs chez trois. Selon les critères du groupe EURO-SCAR, le diagnostic de PEAG était certain dans 4 cas, probable dans 3 et possible dans 1. Les médicaments incriminés étaient l’amoxicilline dans 5 cas, le céfotaxime 2 cas et la céftazidime 1 cas.

À travers cette étude, nous avons relevé une implication plus importante des pénicillines dans la survenue des PEAG par rapport aux céphalosporines. Dans la littérature, nous n’avons pas trouvé des études qui ont présenté des cas de PEAG induits par ce sous-groupe d’anti-infectieux, pour qu’ont puisse comparer nos résultats.