Rechercher un syndrome d’apnée obstructive du sommeil (SAOS) chez les patients ayant un asthme sévère : étude comparative - 15/04/17
Resumen |
Introduction |
Le SAOS provoque une diminution du débit aérienne dans les voies supérieures avec pour conséquence une hypoxie et une fragmentation du sommeil. De ce fait, le SAOS peut aggraver l’asthme. Le critère principal de l’étude était de déterminer la prévalence du SAOS chez les asthmatiques suivant les critères de GINA. La qualité de vie et les comorbidités ont également été évaluées.
Méthodes |
Au total, 314 patients asthmatiques (moyenne d’âge de 48 ans, 65 % hommes) ont bénéficié une polysomnographie ambulatoire avec un appareil WEINMANN Somnolab 2 entre janvier 2015 et septembre 2016 et le SAOS était défini par un index d’apnées-hypopnées (IAH).
Résultats |
En limitant l’analyse des 94 patients (47 %) ayant un IAH>15/h, nous avons mené une étude comparative entre deux groupes de patients : groupe 1 asthme sévère (AS) 14 patients (15 %) et groupe 2 asthme léger à modéré (ALM) 80 patients (85 %). Nous avons constaté une nette prédominance féminine dans le groupe 1. La consommation du tabac était plus fréquente dans le groupe AS. L’obésité est retrouvée respectivement dans 84 % groupe AS vs 42 % groupe ALM. Dans les 2 groupes, il n’y avait pas de différence dans l’expression clinique (score d’EPWORTH moyen à 15/24). Les troubles du sommeil étaient nettement plus fréquents dans le groupe AS : ronchopathie (88 % vs 52 %), somnolence diurne (62 % vs 34 %), insomnie (72 % vs 33 %), micro-éveils (82 % vs 28 %) et Rapid Eye Movement (REM) (42 % vs 21 %). L’index de désaturation moyen était 28 événements/heure dans le groupe AS vs 9/h dans le groupe ALM. Les patients de groupe 1 avaient au moins une comorbidité : HTA (73 % vs 18 %), syndrome métabolique (57 % vs 22 %), diabète (55 % vs 14 %), cardiopathies (22 % vs 3 %).
Discussion |
L’existence d’un SAOS est un facteur indépendant de mauvais contrôle d’un asthme sévère de l’adulte. Chez les patients dont l’asthme n’est pas contrôlé par le traitement médicamenteux, la présence d’un SAOS doit être recherchée et traitée par ventilation mécanique type CPAP dont plusieurs publications ont montré l’éfficacité.
Conclusion |
Cette étude confirme la prévalence du SAOS chez les asthmatiques sévères, donc un enregistrement du sommeil est vivement souhaitable pour un contrôle optimal.
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Vol 57 - N° 3
P. 273 - avril 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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