Les rachialgies sont un problème de santé publique touchant une grande partie de la population. En 2014 le projet Kinécole a été créé dans le cadre du mémoire de G. Radigue [1Radigue G. Kinécole : conception et étude de faisabilité d’un projet amenant les compétences cliniques et éducatives du kinésithérapeute dans les écolesau service du dépistage et de la prévention des pathologies rachidiennes de l’enfant  Nancy: Mémoire Kiné (2015). [58 pp.].

Haga clic aquí para ir a la sección de Referencias]. Il comprend une partie dépistage des pathologies rachidiennes de l’enfant, et une partie sensibilisation aux bonnes habitudes. Notre travail vient alimenter ce deuxième axe par des conseils ergonomiques.

Notre souci est de savoir comment optimiser la sensibilisation des enfants de 6 à 10 ans à l’ergonomie rachidienne. Les facteurs de risque d’apparition de douleurs et de mauvaises postures sont confrontés aux mesures préventives pour les minimiser. Notre méthodologie comporte cinq étapes : la conception d’un livret d’ergonomie (Fig. 1), des ateliers avec les CM1–CM2, leur transmission de connaissances aux CP–CE1–CE2, la transmission des livrets aux plus petits ainsi que son évaluation. Ce livret va ici être vecteur d’informations, permettant une consultation facile du document et une prise en main rapide. Les savoirs des plus grands sont basés à la fois sur les travaux réalisés l’an passé à l’aube du projet Kinécole, et à la fois sur des ateliers mis en place par nos soins. Trois thèmes principaux sont abordés avec eux : anatomie et squelette, positions assises, sac à dos et choses lourdes.

Les CM1–CM2 ont montré leurs capacités à transmettre des savoirs au travers de présentations pour les plus petits. Tous ont pu mettre en place et/ou pérenniser les conseils d’ergonomie délivrés lors des ateliers ou vus dans le livret. Dans l’objectif d’évaluer notre livret et son impact, nous avons distribué un total de 74 questionnaires aux trois classes de CP–CE1–CE2 à destination des parents, et à remplir avec l’enfant. D’après les 50 documents qui nous ont été retournés, tous trouvaient le livret attrayant. La moyenne générale attribuée au livret est de 8/10. Beaucoup de conseils prodigués dans le livret ont été mis en place par les enfants. Toutefois, pour certains des conseils, nous aurions souhaité un impact encore plus fort. De cette évaluation ont pu se dégager quelques pistes d’amélioration de notre livret.

Les acteurs de cette expérience sont représentés non seulement par les destinataires du livret (CP–CE1–CE2) mais aussi par les CM1–CM2, sans oublier l’équipe pédagogique. Cette dynamique et notre travail sont la preuve que de tels travaux ont tout à fait leur place tant dans le cadre de la prévention qu’auprès du jeune public visé.