Incidence des chutes chez les patients atteints d’artérite giganto-cellulaire - 22/05/17
Resumen |
Introduction |
L’artérite à cellules géantes (ACG) touche principalement les personnes âgées de plus de 50 ans et l’incidence la plus élevée est observée chez les personnes de plus de 70 ans [1 ]. La Société française de gériatrie et gérontologie (SFGG) estime qu’un tiers des personnes âgées de plus de 65 ans et 50 % des plus de 80 ans vivant à domicile tombent au moins une fois dans l’année, avec des incidences variant selon les études entre 0,3 et 1,6 chute par personne âgée de 65 ans et plus vivant à domicile et par année (moyenne calculée à 0,65) [2 ]. Parmi les nombreux facteurs de risque de chute, plusieurs sont fréquemment retrouvés chez les patients atteints d’ACG, comme le sexe féminin ou la polymédication [2 ]. Nous avons donc décidé d’évaluer de façon prospective l’incidence des chutes sur une série de patients suivis pour une ACG en 2016.
Patients et méthodes |
Les patients se rendant en consultation de suivi de leur ACG ont tous bénéficié d’un interrogatoire orienté sur le nombre, le mécanisme et les conséquences de chutes survenues depuis la consultation précédente. À chaque consultation était également noté le type de traitement en cours. Trois groupes ont été ainsi définis: « corticothérapie initiale en cours » (T), « corticothérapie terminée » (F) et « corticothérapie réduite longue durée » (LC).
Résultats |
Cinquante-cinq patients atteints d’ACG, dont 36 femmes et 19 hommes, ont été inclus entre le 1er janvier et le 31 décembre 2016. Les patients avaient en moyenne 78,2 ans et étaient âgés de 62 à 92 ans. Il y a eu au total 129 consultations de suivi en 2016 pour ces 55 patients, soit une moyenne de 2,3 consultations par patient. Soixante-quinze consultations relevaient du groupe T, 44 du groupe F et 10 du groupe LC. Un épisode de chute a été retrouvé lors de 16 consultations : 6 chutes sont survenues dans le groupe T (8 %), 7 chutes sont survenues dans le groupe F (16 %) et 3 chutes sont survenues dans le groupe LC (30 %). L’origine de la chute était mécanique dans 12 cas et secondaire à un malaise dans 4 cas. Dix patients ont chuté une seule fois en 2016 et 3 patients ont chuté plus d’une fois (patients chuteurs 24 % des patients inclus, patients récidivistes 23 % des patients chuteurs). Les patients suivis ont fait en moyenne 0,3 chute en 2016. Par ailleurs, aucune complication grave n’a été observée suite aux chutes.
Conclusion |
L’incidence des chutes est identique dans notre population de patients suivis en consultation pour ACG à celle de la population générale des plus de 65 ans. De même, le pourcentage de chuteurs récidivistes est semblable à celui observé dans la population générale de plus de 65 ans : 23 % dans notre étude contre 25 % [3 , 2 ]. Il existe par ailleurs proportionnellement plus de patients chuteurs dans le groupe LC que dans les autres groupes. Le risque de chute existe donc réellement et mériterait à notre sens une évaluation spécifique.
El texto completo de este artículo está disponible en PDF.Esquema
Vol 38 - N° S1
P. A157 - juin 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
El acceso al texto completo de este artículo requiere una suscripción.
¿Ya suscrito a @@106933@@ revista ?