Caractéristiques cliniques des lésions cutanées au cours du lupus érythémateux systémique - 22/05/17
Resumen |
Introduction |
Les lésions cutanées observées au cours du lupus érythémateux systémique (LES) regroupent une multitude de lésions dermatologiques spécifiques et aspécifiques avec un potentiel évolutif et un risque séquellaire variable. Ces lésions peuvent être isolées ou associés à des manifestations viscérales variables. Le but de ce travail est d’étudier les caractéristiques épidémiologiques, cliniques et thérapeutiques des patients présentant un LES avec atteinte cutanée.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective et descriptive portant sur les dossiers de patients hospitalisés pour LES entre 2010 et 2016.
Résultats |
Cent trente-neuf patients présentant un LES étaient colligés. Parmi ces patients l’atteinte cutanée était présente dans 80,6 % des cas. Cette atteinte cutanée était inaugurale chez 52,5 % des patients. L’âge moyen de ces patients était de 32,4 ans. Il s’agissait de 9 hommes et de 103 femmes. La photosensibilité était rapportée par 81,3 % des patients. Le rash malaire était présent dans 67,9 % des cas. Des lésions de lupus discoïde étaient mises en évidence dans 7,1 % des cas. L’examen notait la présence d’ulcération buccale ou nasale dans 19,6 % des cas, celle d’un purpura vasculaire dans 6,3 % des cas. Un livedo ainsi que des lésions de nécrose cutanée étaient observés dans 1,8 % des cas. La présence de lésions érythémateuses papuleuses de la paume des mains évoquant des lésions de vascularité était notée chez 14,3 % des patients. On notait également chez nos patients la présence de plaque alopécique dans 15,2 % des cas, de phénomène de Raynaud dans 17 % des cas, d’une calcinose sous-cutanée dans 0,9 % des cas et une panniculite cutanée lupique dans 1,8 % des cas. Un cas d’angiœdème récurent était objectivé chez une patiente au cours de son suivie. Une biopsie cutanée avec immunofluorescence direct était réalisée dans 14 cas, elle montrait la présence de dépôt au niveau de la jonction dermo-hypodermique dans 8 cas, au niveau vasculaire dans 3 cas et au niveau des deux dans 3 cas. Le dépôt était principalement fait d’IgG, IgM, C3 et C1q. Associé à l’atteinte cutanée, les patients présentaient une atteinte articulaire dans 76 % des cas, un épanchement pleural dans 19,7 % des cas, une péricardite dans 27,7 % des cas, la protéinurie de 24h était positive dans 29,5 %. Une atteinte neurologique à type de crise comitiale était notée dans 9,8 % des cas. Sur le plan biologique, un syndrome inflammatoire était retrouvé dans 56 % des cas. Le traitement de l’atteinte cutanée reposait essentiellement sur les antipaludéens de synthèse. Le recours à la Dapsone était indiqué dans 1 cas et à la corticothérapie à faible dose dans 2 cas. Le méthotrexate était employé dans 4 cas devant une atteinte cutanée extensive et la non amélioration sous antipaludéens de synthèse avec bonne évolution.
Conclusion |
Les lésions cutanées spécifiques du lupus sont subdivisées en 3 groupes : aiguë, subaiguë et chronique. Néanmoins, l’éventail des signes cutanés pouvant se voir au cours de cette pathologie est plus large comme noté dans notre série. Une collaboration entre dermatologue et interniste constitue la clé pour typer rapidement ces lésions permettant un diagnostic rapide et la mise en route précoce d’un traitement efficace.
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Vol 38 - N° S1
P. A179-A180 - juin 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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