Prophylaxie de la maladie veineuse thromboembolique par HBPM en post-partum en pratique : effets indésirables et problèmes rapportés par les patientes. Étude prospective dans deux maternités - 22/05/17
Resumen |
Introduction |
La maladie veineuse thromboembolique (MVTE) est une cause majeure de mortalité maternelle en post-partum et peut être prévenue par l’utilisation d’héparines de bas poids moléculaire (HBPM). Cependant, plusieurs études ont révélé des échecs de la prophylaxie par HBPM en particulier chez les femmes à haut risque (dose insuffisante chez les femmes obèses ?). Une mauvaise observance du traitement pourrait être une cause d’échec, mais il existe peu de données dans la littérature. L’objectif de ce travail était de décrire le vécu et l’adhésion au traitement de femmes traitées par HBPM en post-partum.
Patients et méthodes |
Nous avons mené une étude prospective concernant toutes les femmes accouchant dans deux maternités. Lorsqu’une prophylaxie par HBPM était prescrite après l’accouchement, les patientes recevaient un carnet de suivi pour noter la date et l’heure de chaque injection ainsi que les évènements survenant lors des injections (douleur, hématome, oublis…). La durée de traitement réalisée était comparée à la prescription médicale sur l’ordonnance de sortie de la maternité.
Résultats |
Entre le 1 juin 2015 et le 31 mai 2016, 3308 femmes ont participé à l’étude, dont 563 ont reçu une prophylaxie par HBPM. Nous avons reçu par courrier prétimbré 157 carnets de suivi complétés par les patientes. L’âge moyen de ces patientes était de 32 ans (21–45) et 140 femmes avaient accouché par césarienne. La durée totale de traitement par HBPM était de 2674jours (2 à 50jours par patiente). Les femmes rapportaient les évènements suivants : 507 épisodes d’hématome au site d’injection chez 80 femmes, 339 épisodes de douleur à l’injection chez 58 femmes et 16 oublis d’injections. Un retard d’au moins 2heures était relevé au moins une fois chez 73 femmes. En comparaison de l’ordonnance de sortie, le traitement était interrompu précocement chez 16 % des femmes (1 à 41jours).
Discussion |
L’adhésion des patients à la prophylaxie par HBPM en obstétrique est mal connue. Dans une étude utilisant un carnet de suivi et des dosages sanguins, l’adhésion au traitement excellente pendant la grossesse, était réduite à 93 % en post-partum. Dans une étude récente reposant sur un entretien téléphonique, 83 % des femmes avaient suivi complètement un traitement de 7jours. Nos résultats confirment une bonne adhésion au traitement, en particulier pour les traitements courts, mais il existe des effets indésirables fréquents et des erreurs de traitement pouvant compromettre l’efficacité de la prophylaxie surtout quand elle est prolongée. De plus, il est probable que seules les femmes les plus adhérentes au traitement ont complété et renvoyé leur carnet.
Conclusion |
Les effets indésirables des injections d’HBPM en post-partum sont fréquents en particulier les hématomes et les douleurs lors des injections, ainsi que les erreurs dans les horaires d’injection. Ces problèmes doivent être pris en compte, en particulier lorsque la prophylaxie doit être prolongée plusieurs semaines, pour permettre une bonne adhésion des patientes à la prophylaxie.
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Vol 38 - N° S1
P. A49-A50 - juin 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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