Augmentation du risque d’accident ischémique cérébral en cas de FOP chez les patients présentant une embolie pulmonaire : l’embolie paradoxale est un mécanisme important. Étude prospective multicentrique EPIC FOP - 22/05/17
Resumen |
Introduction |
Le risque d’accident ischémique cérébral (AIC) est plus élevé chez les patients présentant un foramen ovale perméable (FOP), mais le mécanisme des AIC reste controversé (trouble du rythme, anomalie septale ou embolie paradoxale ?). Notre hypothèse était que l’embolie paradoxale était le mécanisme principal. Nous avons donc comparé la prévalence des AIC récent chez les patients ayant un embolie pulmonaire (EP) symptomatique, selon la présence ou non d’un FOP (étude EPIC FOP ; NCT01216423).
Patients et méthodes |
Dans une étude prospective chez 374 patients ayant une embolie pulmonaire documentée, nous avons réalisé de façon systématique une IRM cérébrale dans les 15jours suivant la survenue des signes cliniques d’embolie. Le diagnostic d’AIC récent était retenu en cas d’hypersignal sur les images pondérées et de diminution de l’ADC. Le FOP était détecté par échographie transthoracique avec test de contraste (ETT-c). Un shunt artérioveineux était par ailleurs recherché par doppler transcrânien (DTC). La prévalence des AIC récents symptomatiques ou silencieux était comparée chez les patients présentant ou non un FOP.
Résultats |
La recherche de FOP par ETT-c a été concluante chez 324 patients (43 patients avec FOP et 281 patients sans FOP). L’âge moyen des patients était de 66 ans (interquartile : 54–77). Une thrombose veineuse profonde était associée à l’EP dans 45 % des cas et le score de gravité était nul chez 55 % des patients (pas de différence significative entre les groupes avec FOP et sans FOP). Un patient dans le groupe avec FOP et 8 patients dans le groupe sans FOP ont été exclus car ils n’ont pas eu d’IRM dans le délai prévu de 15jours. La prévalence des AIC récents était significativement plus élevée dans le groupe des patients présentant un FOP que chez les patients n’ayant pas de FOP (respectivement 9/42 [21,4 %] et 15/273 [5,5 %], test de Fisher p=0,0016). Les AIC symptomatiques étaient plus fréquents dans le groupe avec FOP (4 patients [9,3 %] versus 4 patients [1,5 %]). Lorsque l’on compare la prévalence des AIC récents en présence d’un shunt artérioveineux dépisté par ETT-c et/ou DTC, elle est plus élevée que chez les patients sans shunt (respectivement 14 % et 3,6 %, p=0,0007).
Conclusion |
Nous avons mis en évidence chez des patients présentant une embolie pulmonaire, une augmentation de la prévalence des AIC récents, chez les patients présentant un FOP en comparaison des patients n’ayant pas de FOP. Cette différence confirme que l’embolie paradoxale est un mécanisme important des AIC chez les patients présentant un FOP. Ce mécanisme doit être pris en compte dans la prévention de la récidive des AIC chez les patients présentant un FOP.
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Vol 38 - N° S1
P. A52 - juin 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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