Corticoïdes et immunosuppresseurs dans les péricardites idiopathiques récidivantes réfractaires : une cohorte de 12 patients - 22/05/17
Resumen |
Introduction |
Les récidives de péricardite aiguë constituent une des complications les plus fréquentes (20–30 %) et les plus redoutées d’un épisode de péricardite aiguë. Le traitement de référence repose sur l’association colchicine et aspirine/AINS qui a montré une diminution des taux de récidives dans les formes idiopathiques. Chez les patients présentant de nouveaux épisodes de péricardite malgré l’association colchicine–aspirine/AINS les corticoïdes sont fréquemment utilisés en seconde ligne. Cependant, certaines données suggèrent que les corticoïdes pourraient majorer la fréquence des récidives. Il n’existe actuellement que très peu de données sur l’efficacité et la tolérance des traitements immunosuppresseurs chez les patients atteints de péricardites idiopathiques récidivantes réfractaires.
Patients et méthodes |
Nous avons rétrospectivement analysé tous les cas de péricardites récidivantes de notre service puis avons inclus dans cette analyse tous les patients présentant des formes idiopathiques de péricardites récidivantes qui ont nécessité l’utilisation de corticoïdes et/ou d’immunosuppresseurs pour contrôler les récidives. Nous décrivons ici l’efficacité et la tolérance des corticoïdes et/ou des immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioprine et mycophénolate mofétil) chez ces patients.
Résultats |
Douze patients dont 5 hommes, avec des péricardites récidivantes idiopathiques réfractaires ont été inclus. L’âge moyen était de 43 ans (40 à 70 ans). Le nombre total d’épisodes de péricardite était de 64, avec un nombre moyen de récidives après le premier épisode de péricardite de 4 par patient. Tous nos patients avaient reçu une association de colchicine et d’aspirine/AINS avant l’utilisation de corticoïdes ou d’immunosuppresseurs. Neuf patients ont reçu des corticoïdes en seconde ligne, 6/9 ont répondu à ce traitement tandis que 3/9 ont nécessité l’ajout d’un immunosuppresseur (azathioprine). Les trois autres patients qui n’avaient pas répondu à l’association colchicine-aspirine/AINS ont été traités d’emblée par immunosuppresseur (azathioprine ou méthotrexate), 2 patients ne présentèrent plus de récidives et 1 patient a nécessité un switch méthotrexate pour mycophénolate mofétil afin d’obtenir un bon contrôle des récidives. Globalement, le nombre moyen de récidives de péricardite par mois était de 0,65 (0,25–1,05) avec l’association colchicine-aspirine/AINS, 0,24 (0–0,54) avec les corticoïdes et 0,01 (0–0,05) avec un immunosuppresseur. L’azathioprine a dû être remplacé par du méthotrexate chez un patient du fait d’une pancytopénie modérée.
Conclusion |
Nous décrivons ici la deuxième plus grande cohorte de patients atteints de péricardite idiopathique récidivante mis sous immunosuppresseurs. Bien que les corticoïdes semblent diminuer le taux de récidive de péricardites, l’ajout d’un immunosuppresseur a été nécessaire chez un tiers de nos patients sous corticoïdes pour contrôler les récidives. Les immunosuppresseurs étaient bien tolérés et efficaces dans cette cohorte et pourraient constituer une alternative aux corticoïdes pour les patients qui ne répondent pas à l’association colchicine–aspirine/AINS.
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Vol 38 - N° S1
P. A81-A82 - juin 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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