L’immunohistochimie en anatomie pathologique ophtalmologique : intérêt et limites - 08/03/08
L’immunohistochimie en anatomie pathologique ophtalmologique : intérêt et limites |
Nous faisons un point sur l’apport actuel de l’immunohistochimie au diagnostic cytologique et histopathologique en ophtalmologie. Les principes des techniques immunohistochimiques par les méthodes classiques, directes et indirectes, sont expliqués. Les modifications récentes, qui peuvent améliorer les performances de ces techniques, sont indiquées : amplification du signal par les polymères, amplification par la tyramine, anticorps monoclonaux de lapin, application des nanotechnologies avec des nanocristaux semi-conducteurs couplés aux anticorps. Les données apportées par l’immunohistochimie sont indiquées dans deux domaines principaux de la pathologie : les maladies bactériennes et surtout virales, et les tumeurs de la rétine, du nerf optique, de l’uvée, des voies lacrymales, de l’orbite, de la conjonctive et des paupières. Dans ce large ensemble de lésions particulièrement diverses, l’immunohistochimie est très utile, qu’il s’agisse de maladies rares ou beaucoup plus fréquentes. L’immunohistochimie des lymphomes, des mélanomes dans leurs différentes localisations, et des tumeurs très variées des paupières est plus détaillée, dans un but pratique. Les champs d’application de l’immunohistochimie sont très vastes en pathologie ophtalmologique : pathologies virales oculaires et extra-oculaires, diagnostic positif et différentiel des tumeurs. Dans certains cas, elle doit être associée à des méthodes de biologie moléculaire. Même si les automates apportent une standardisation très utile dans le déroulement des différentes étapes techniques, les limites restent représentées par une méthodologie rigoureuse depuis la réception du prélèvement jusqu’à l’interprétation des préparations. Une bonne communication entre ophtalmologistes et anatomopathologistes est le meilleur garant des résultats.
Immunohistochemistry in ophthalmic pathology: applications and limitations |
We evaluate the applications of immunohistochemistry (IHC) in ophthalmic cytology and pathology. The principles of the techniques used in IHC are described. Recent improvements are highlighted, such as the polymeric labeling two-step method, tyramine signal amplification, rabbit monoclonal antibodies, and labeled nanocrystals. The results of the immunohistochemical methods are collected in bacterial and viral diseases and in tumors of the eye and its adnexa, the pathology of which varies greatly. The results in lymphomas, melanomas, and palpebral tumors were more details for practical reasons. There are widespread applications of IHC in ophthalmic pathology, extending from viral ocular and general diseases to the diagnosis of tumors. In some conditions, this technique needs to be associated with molecular biology investigations. Automation helps establish standard protocols, but IHC is a multistep diagnostic method requiring proper selection, fixation, processing, and staining procedures. From a general standpoint, good communication between pathologists and ophthalmologists is the best guarantee of satisfying results.
Mots clés :
Ophtalmologie
,
immunohistochimie
,
cytologie
,
histopathologie
,
virus et bactéries
,
tumeurs
Keywords: Ophthalmology , immunohistochemistry , cytology , pathology , viruses and bacteria , tumors
Esquema
© 2006 Elsevier Masson SAS. Tous droits réservés.
Vol 29 - N° 8
P. 946-956 - octobre 2006 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.