Détection d’ADN de mucorales par PCR quantitative dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire : intérêt pour le diagnostic des mucormycoses - 16/09/17
Resumen |
Objectif |
Plusieurs études rétrospectives ont montré que la détection d’ADN de mucorales par PCR quantitative dans le sérum permettait un diagnostic précoce des mucormycoses [1 , 2 , 3 , 4 ]. La PCR est désormais de plus en plus souvent appliquée pour la détection d’ADN fongique dans le liquide de lavage broncho-alvéolaire (LBA). L’objectif de ce travail était d’évaluer l’intérêt de la PCR sur le LBA pour le diagnostic des mucormycoses par une analyse rétrospective des résultats des PCR Mucorales sur LBA réalisées dans notre laboratoire ces 3 dernières années.
Méthodes |
Au total, 415 LBA (360 patients) ont été reçus dans notre laboratoire entre janvier 2013 et janvier 2017 avec une demande de PCR Mucorales. L’extraction d’ADN a été réalisée à partir du LBA à l’aide du kit NucleoSpin® Tissue (Macherey Nagel, D’uren, Allemagne). La détection d’ADN a été réalisée par une combinaison de 3 qPCR ciblant les 4 genres principalement retrouvés en France (Lichtheimia, Rhizomucor, Rhizopus, Mucor), comme décrit précédemment [3 ].
Résultats |
La PCR Mucorales sur LBA a été négative chez 344/360 patients. Des résultats positifs de la PCR mucorales sur LBA ont été retrouvés chez 16/360 patients, avec un cycle seuil (Cq) médian de 34,5 cycles, [range : 27–41]. Pour 4/16 patients, le diagnostic de mucormycose prouvée a été retenu (Cq médian : 35,5, [32–41]). Pour 5/16 patients, le diagnostic de mucormycose probable a été retenu (Cq médian : 29, [27–39]) ; ces 5 patients avaient également des PCR mucorales positives, pour la même cible, sur le sérum. Pour 2/16 patients, une autre infection fongique invasive (IFI) a été diagnostiquée (1 aspergillose invasive probable [Cq=35], 1 fusariose prouvée [Cq=39]) ; ces 2 patients avaient également des PCR Mucorales positive sur le sérum dans la même période, et la possibilité d’infection mixte a été évoquée. Pour 4/16 patients, le diagnostic d’IFI possible avec PCR mucorales positives a été retenu (Cq médian : 36,5, [33–40]). Pour le dernier patient qui présentait une sarcoïdose traitée par corticoïdes au long cours, le diagnostic de mucormycose n’a pas été retenu (Cq=41).
Conclusion |
Ce premier travail, rétrospectif, réalisé sur la totalité des prélèvements « issus des soins » adressés à notre laboratoire, montre que la détection d’ADN de mucorales par qPCR sur le LBA permet d’obtenir un argument supplémentaire en faveur du diagnostic de mucormycose. Les performances de cette technique sur le LBA pourront être évaluées plus précisément dans le cadre du PHRC national ModiMucor.
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Vol 27 - N° 3
P. e13 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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