Mucormycose pulmonaire chez un enfant diabétique - 16/09/17
Resumen |
Plusieurs études ont mis en évidence que les mucormycoses connaissent une incidence croissante. Leur morbi-mortalité significative est connue chez les adultes mais il existe à ce jour peu de données en pédiatrie.
Ces infections, causées par les champignons filamenteux de l’ordre des mucorales, sont caractérisées par leur tendance à une invasion vasculaire rapide. Des atteintes localisées peuvent rapidement progresser vers les tissus mous, rhinocérébraux, orbitaires, gastro-intestinaux ou pulmonaires.
Nous rapportons un cas de mucormycose invasive survenu chez une adolescente de 15 ans atteinte d’un diabète insulinodépendant admise aux urgences pédiatriques du CHU de Toulouse pour une décompensation acidocétosique accompagnée d’une pneumopathie bilatérale évoquant une infection virale surinfectée. Au 10e jour, après une phase d’amélioration et de sortie de réanimation, une infection fongique est évoquée devant une condensation lobaire inférieure gauche, une ré-ascension de son syndrome inflammatoire et une aggravation de son état général en dépit d’une antibiothérapie probabiliste menée de façon optimale. L’expectoration induite, au 12e jour d’hospitalisation, permet de mettre en évidence à l’examen direct des filaments de mucorales, confirmés à j14 sur le LBA et les biopsies bronchiques. Le traitement antifongique par Ambisome® 7,5mg/kg est immédiatement débuté. Les cultures fongiques sont restées stériles.
Une PCR ciblant les mucorales (réalisée sur les prélèvements pulmonaires et le sérum) et le séquençage nucléotidique ont permis de confirmer l’espèce Rhizopus arrhizus. Compte tenu de la persistance de la positivité de la PCR sérique et de l’aggravation endoscopique et tomodensitométrique, il est associé au 11ème jour de traitement du posaconazole et de la Caspofungine. Au 17e jour une pneumonectomie gauche de sauvegarde est réalisée dans des conditions difficiles. Depuis, l’état de la patiente est en constante amélioration. Les PCRs fongiques se sont négativées très rapidement après l’intervention chirurgicale.
En conclusion, les techniques moléculaires permettent une amélioration considérable du diagnostic biologique des mucormycoses. Devant la sévérité de ces infections, bien que rares, elles devraient être recherchées de façon systématique chez d’adolescent diabétique se présentant pour une symptomatologie infectieuse pulmonaire lors d’une acidocétose afin d’instaurer un traitement optimal précocement.
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Vol 27 - N° 3
P. e21 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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