Fongémie à Candida palmioleophila : à propos d’un cas - 16/09/17
Resumen |
Nous présentons un cas de candidose disséminée à une levure rare : Candida palmioleophila, chez une patiente immunodéprimée. C. palmioleophila est un champignon émergent responsable de candidémies nosocomiales. L’identification de cette espèce est importante car elle présente un profil de résistance particulier.
Il s’agit d’une patiente âgée de 70 ans atteinte de leucémie aiguë promyélocytaire, hospitalisée pour chimiothérapie de consolidation (idarubicine/aracytine APL 2006). À j3 d’aplasie, elle présente un épisode d’hyperthermie et de diarrhées. Les hémocultures ainsi que les cultures mycologiques de selles et d’urines sont positives à Candida sp. Sur les géloses CAN2® (bioMérieux), les colonies apparaissent bleu turquoise. Un traitement empirique par caspofungine est débuté. À j7 d’aplasie, la patiente présente une éruption cutanée. L’examen myologique d’une biopsie cutanée met en évidence la présence de blastospores bourgeonnantes. En raison de la persistance de l’hyperthermie, la caspofungine est remplacée tout d’abord par du voriconazole puis par de l’amphotéricine B liposomale, ce qui permet l’obtention en 24h de l’apyrexie avec amélioration clinique. Au moment de la survenue de ce cas, la spectrométrie de masse MALDI-TOF n’était pas disponible au laboratoire. L’identification de la levure n’a alors pas pu être obtenue par auxanogramme (galerie API 32C®, bioMérieux). Le séquençage moléculaire des régions ITS et D1/D2 (CNRMA, Institut Pasteur) a permis d’identifier C. palmioleophila. Ce n’est que rétrospectivement que la levure a été identifiée par spectrométrie MALDI-TOF (Biotyper® Bruker Daltonics). La souche présentait par E-test® (bioMérieux) une CMI élevée au fluconazole (>256μg/mL) mais était sensible à la caspofungine (0,094μg/mL) et à l’amphotéricine B (0,38μg/mL).
C. palmioleophila est une levure émergente, très souvent confondue avec C. famata ou C. guilliermondii avant que l’on ne dispose de la spectrométrie de masse MALDI-TOF. Grâce à cette technique les espèces rares de levures pathogènes peuvent désormais être facilement et rapidement identifiées. C. palmioleophila est naturellement hautement résistant au fluconazole mais présente des valeurs de CMI basses pour les échinocandines. Il serait important de disposer de corrélations entre les données in vitro et l’efficacité clinique des traitements antifongiques.
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Vol 27 - N° 3
P. e26-e27 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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