Candidose placentaire chez la femme au Congo à l’hôpital Gécamines Sud à Lubumbashi 2006–2009 - 16/09/17
Resumen |
Introduction |
La candidose amniotique est réputée rare (1/1000 accouchements). Cette infection du sac ovulaire survient préférentiellement chez des patientes porteuses d’une béance cervico-isthmique, d’un cerclage ou d’un dispositif intra-utérin. Les lésions macroscopiques caractéristiques, enduit « crémeux » sur la plaque choriale et lésions punctiformes superficielles blanc nacré sur le cordon, ne sont pas toujours présentes. Des signes histologiques non spécifiques de chorio-amniotite aiguë peuvent ajouter à la difficulté. Le frottis placentaire permettrait de révéler la présence d’éléments mycéliens. Le diagnostic nécessite souvent des colorations spéciales afin d’identifier l’origine mycosique de l’infection.
Matériels et méthodes |
Trois cas de candidose placentaire ont été extraits de la base de données Diamic (Infologic) du service d’anatomie et cytologie pathologiques de la Gécamines sud, sur la période 2006 à 2009. Deux des dossiers cliniques ont été examinés dans le service de gynécologie-obstétrique de la Gécamines du sud, le troisième provenait du centre hospitalier Don Bosco de lubumbashi. Les demandes d’examen placentaire concernaient : une suspicion de chorio-amniotite aiguë dans le cadre d’une rupture prématurée des membranes à 22 semaines+5jours chez une patiente de 35 ans, une infection materno-fœtale chez une patiente de 26 ans, traitée pour une cervicite à Candida au cours du deuxième trimestre de grossesse et dont l’accouchement était survenu prématurément à 34 semaines+3jours avec un enfant cliniquement infecté (éruption cutanée érythémateuse granuleuse généralisée, prélèvements gastrique, trachéal et cutané positifs), et une fausse couche spontanée tardive à 16 semaines dans un contexte fébrile chez une patiente de 37 ans.
Résultats |
Des lésions macroscopiques caractéristiques de candidose placentaire n’ont été vues que sur un des placentas (piqueté blanchâtre sur le versant chorial du placenta). L’examen histologique a retrouvé des lésions de chorio-amniotite aiguë avec funiculite associée (micro-abcès superficiels du cordon) dans le premier cas (les colorations spécifiques ont confirmé la présence de filaments et spores à la surface des membranes libres et du cordon), chorio-amniotite aiguë dans le deuxième (les éléments mycéliens étaient difficiles à voir sur la coloration standard HPS mais ont été vus en surface et dans le chorion des membranes libres après coloration de Grocott), chorio-amniotite aiguë dans le troisième, avec des micro-abcès superficiels en regard desquels on a retrouvé quelques éléments mycéliens. Des pseudo-filaments ont également été observés dans la lumière vasculaire de certains troncs villositaires. La sévérité des lésions a été gradée en 3 stades selon la classification de Blanc (1981), correspondant respectivement a des stades 1 (intervillite sous-chorionique), 2 (chorionite) et 3.
Conclusion |
La candidose placentaire est une entité rare. L’aspect macroscopique n’est pas toujours évocateur. La difficulté d’identifier les spores et les filaments fait que l’affection est probablement sous-diagnostiquée. La réalisation de colorations spécifiques (PAS ou Grocott) est une aide diagnostique à ne pas négliger en cas de chorio-amniotite aiguë non spécifique.
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Vol 27 - N° 3
P. e28 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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