Onychomycoses à Scopulariopsis brevicaulis : à propos de 4 cas au service de parasitologie et de mycologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc) - 16/09/17
Resumen |
Introduction |
Les onychomycoses à moisissures sont des infections ayant une fréquence variable de 2 à 17 %. Les principales moisissures responsables sont celles du genre Scopulariopsis, Aspergillus et Fusarium. Nous rapportons quatre cas d’onychomycoses du gros orteil à Scopulariopsis brevicaulis diagnostiqués au laboratoire de parasitologie-mycologie.
Patients et méthodes |
Étude rétrospective menée de mai 2014 à décembre 2016 portant sur l’ensemble des prélèvements unguéaux réalisés au laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU de Casablanca et colligeant les cas d’onychomycoses à S. brevicaulis.
Résultats |
Quatre cas ont été diagnostiqués, trois hommes et une femme, avec une moyenne d’âge de 51 ans (32–66 ans). Deux de nos patients étaient diabétiques. L’examen clinique avait montré une pachyonychie et une xanthonychie chez 3 patients, avec onychodystrophie des ongles orteils chez 2 patients ; associées à une hyperkératose plantaire chez 3 patients, et à un intertrigo inter-orteil chez 2 patients. L’examen direct au noir de chlorazol a mis en évidence des filaments mycéliens de type non « dermatophytiques » chez 3 patients et des spores globuleuses chez une patiente. La culture a permis d’isolement de colonies S. brevicaulis en culture pure aux différents points d’ensemencement. Cette espèce a également été isolée des squames plantaires chez 2 patients.
Discussion |
Les onychomycoses à moisissures posent un problème diagnostique et thérapeutique touchant surtout les sujets âgés. Leur caractère pathogène dépend de l’espèce, du terrain sous-jacent et des facteurs favorisants. S. brevicaulis est classé par certains auteurs comme « pseudodermatophyte » responsable d’onychomycose, les infections surviennent le plus souvent à la suite d’un traumatisme de l’ongle. Classiquement, les lésions sont disto-latérales. Une hyperkératose unguéale est fréquente. L’évolution vers une onychodystrophie totale est habituelle. Pour affirmer le caractère pathogène d’une moisissure au niveau des ongles, certains critères sont requis : examen direct positif (filaments mycéliens et spores type moisissures) et présence de la même moisissure à plusieurs points d’ensemencement. Le traitement des onychomycoses à moisissures est difficile, d’autant qu’il n’existe actuellement pas de consensus. Le choix d’une molécule antifongique dépend en effet de l’espèce en cause, du degré d’atteinte unguéale et du terrain du patient concerné. Le plus souvent, une avulsion mécanique ou chimique des zones atteintes sui vie d’un antifongique local peut suffire à guérir l’onyxis, mais dans certains cas le recours à un traitement par voie générale doit être envisage.
Conclusion |
Les onychomycoses à moisissures ne sont pas rares, le rôle du laboratoire reste primordial par la réalisation des prélèvements à visée mycologique dans des conditions rigoureuses afin d’attribuer un rôle pathogène aux différentes espèces de moisissures.
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Vol 27 - N° 3
P. e36 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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