Impact du « procoagulant » sur les résultats biologiques : expérience du laboratoire de parasitologie-mycologie du CHU Ibn Rochd de Casablanca (Maroc) - 16/09/17
Resumen |
Introduction |
La qualité des examens biologiques, implique une très bonne maîtrise de la phase pré-analytique et notamment le choix des tubes de prélèvements. En février 2015, lors de réunions « qualité » du laboratoire, nous avons relevé un taux non négligeable de discordances clinico-biologiques sur certains résultats. Une enquête étiologique selon la méthode 5M a alors été menée. L’utilisation d’un lot de tubes avec « procoagulant » a été incriminée et des mesures correctives ont été instaurées.
L’objectif de ce travail est de présenter les résultats de cette enquête, de rapporter l’impact de l’accélérateur decoagulation sur certains examens parasito-mycologiques et mesurer l’évolution de ces NC suite à l’adoption des mesures correctives.
Matériel et méthodes |
Toutes les non-conformité (NC) pré-analytiques liées aux tubes avec procoagulant ont été recensées rétrospectivement, à partir du logiciel « KALILAB » pendant la période allant de février 2015 à août 2016 (18 mois).
Résultats (1) Résultats de l’enquête :
– en février 2015, l’isolement de Candida tropicalis à partir de cultures mycologiques de LCR, a été noté sur 8 échantillons. Parallèlement, la recherche d’antigène cryptococcique sur LCR et/ou sérums (Immy® Cryptococcus Antigen Detection System Immuno-mycologics, Norman, Ok, États-Unis) s’est révélée positive chez 8 patients ; alors que l’étude mycologique de ces mêmes prélèvements était négative ;
– entre avril et mai 2015, 19 antigénémies aspergillaires (Biorad®, France) étaient positives sur différentes séries techniquement valides alors que les patients ne présentaient pas d’API. Suite à ces discordances clinico-biologiques, une enquête a été menée :
– la mise culture, sur Sabouraud-Chloramphénicol, de tubes « vierges » de ce lot a permis d’isoler C. tropicalis sur l’ensemble des tubes,
– le contrôle des antigénémies cryptoccociques et aspergillaires sur tubes secs sans additifs est revenu négatif pour tous les patients ;
– cette enquête a donc permis de confirmer l’interférence de ce lot de tubes avec « procoagulant » responsable de résultats faussement positifs. Suite à ces enquêtes les services prescripteurs ont été informés et de nouveaux tubes sans additifs ont été acquis. De plus, une fiche de non-conformité est systématiquement enregistrée et rattachée au dossier biologique du patient, pour toute réception d’un tube non conforme et un second prélèvement est exigé.
(2) Non-conformités recensées :
– entre février 2015 et août 2016, un total de 110 tubes non-conformes ont été reçus : 50 LCR, 54 prélèvements sanguins et 6 autres liquides biologiques (liquide pleural, liquide d’ascite…) ;
– l’analyse de l’évolution de l’enregistrement de ces NC, montre une diminution significative de la réception des tubes avec procoagulant entre mars–avril 2016 (17 %) versus juin–août 2016 (7 %).
Conclusion |
Cette étude souligne l’importance de la phase pré-analytique, du relevé des NC et de l’instauration des mesures correctives sur l’amélioration des résultats.
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Vol 27 - N° 3
P. e41 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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