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La sporotrichose cutanée : une pathologie autochtone et émergente en France métropolitaine ? - 16/09/17

Doi : 10.1016/j.mycmed.2017.04.023 
Aurelie Saunier 1, 7, , Elvina Pajaniapadéatchy 2, Maiana Larsabal 3, Amandine Rougeron 2, Dea Garcia-Hermoso 4, G. Belleannée 5, Anne-Cécile Normand 6, Isabelle Accoceberry 2, Fabrice Bonnet 1, Frédéric Gabriel 2
1 Service de médecine interne et maladies infectieuses, groupe hospitalier Saint-André, CHU de Bordeaux, 1, rue Jean-Burguet, 33000 Bordeaux, France 
2 Service de mycologie et de parasitologie, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, place Raba-Leon, 33000 Bordeaux, France 
3 Service de dermatologie, hôpital Saint-André, CHU de Bordeaux, 1, rue Burguet, 33000 Bordeaux, France 
4 Centre national de référence des mycoses invasives et antifongiques-mycologie moléculaire (CNRMA), institut Pasteur de Paris, 25–28, rue du Docteur-Roux, 75724 Paris cedex 15, France 
5 Service de pathologie, hôpital Pellegrin, CHU de Bordeaux, place Raba-Leon, 33000 Bordeaux, France 
6 Laboratoire de parasitologie et mycologie, CHU de Marseille, CHU Timone-Adultes, Assistance publique–Hôpitaux de Marseille, France 

Auteur correspondant.

Resumen

La sporotrichose est une infection sous-cutanée due à un champignon commensal dimorphique appartenant au complexe Sporothrix schenckii, qui est fréquemment retrouvée dans les régions tropicales ou sub-tropicales, essentiellement en Amérique latine, au Japon et en Afrique du Sud, mais rarement en Europe. Les lésions surviennent habituellement après effraction cutanée. Nous rapportons ici le deuxième cas autochtone de sporotrichose cutanée française.

Un homme de 55 ans, agriculteur, n’ayant jamais voyagé à l’étranger et immunocompétent, a consulté pour une lésion nodulaire granuleuse infiltrée de l’avant-bras, évoluant depuis 7 mois et faisant suite à un traumatisme cutané superficiel avec un végétal. Des biopsies de la lésion montrait en anatomopathologique une hyperplasie pseudoépithéliomateuse avec inflammation granulomateuse pyoépithélioïde. L’examen direct et la mise en culture bactériologique et mycobactériologique étaient négatifs. La culture mycologique sur tube gélosé sabouraud-chloramphénicol incubée à 30°C permettait l’isolement de colonies filamenteuses blanchâtres devenant rapidement brunes. L’examen microscopique de ces colonies mettait en évidence des filaments mycéliens septés fins et des conidies hyalines ou légèrement pigmentées, terminales, issues d’une conidiogenèse sympodiale et organisées en rosette à l’extrémité du conidiophore. La confirmation de l’identification du complexe S. schenckii a été rapidement possible par spectrophotométrie de masse de type MALDI-TOF (MicroFlex, Bruker Daltonics), en utilisant le logiciel MSI et une base de données collaborative [1]. L’identification définitive, réalisée par le CNRMA (séquençage nucléotidique), a établi que l’infection était causée par Sporotrix globosa. Le patient a été traité par Itraconazole 300mg/j pendant 6 mois, avec une évolution favorable.

S. globosa est présent dans plusieurs pays d’Europe, comme au Royaume-Uni, en Espagne, en Italie et plus récemment au Portugal [2]. En France, un seul cas de sporotrichose cutanée autochtone à Sporothrix complexe schenckii en 2006 a été décrit [3]. Il s’agit donc du deuxième cas autochtone en France, sans notion de voyage ni d’importation à notre connaissance de semences issus de zones d’endémies. La qualité de la base de données (nombre d’espèces et de spectres référencés) conditionne l’intérêt de la spectrométrie de masse.

Il faut évoquer le diagnostic de sporotrichose chez les sujets travaillant au contact des végétaux dans nos régions, malgré l’absence de voyage en zone d’endémie. Cela laisse supposer que ce complexe d’espèce est présent sur notre territoire, faisant de cette pathologie une maladie émergente. Il est donc nécessaire de développer les bases de données MALDI-TOF afin d’être en mesure d’identifier les germes de ce complexe en routine.

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Vol 27 - N° 3

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