Emmonsia pasteuriana : une cause rare d’infection fongique chez l’immunodéprimé - 16/09/17
Resumen |
Nous rapportons le cas d’un patient de 37 ans, originaire de Géorgie, co-infecté VIH-VHC (20 CD4/mm3) qui s’est présenté au CHU de Nantes pour fièvre, douleur thoracique et toux faisant initialement suspecter une tuberculose. Au scanner, de multiples cavernes et de multiples micronodules pulmonaires étaient visualisés. La biopsie pulmonaire à visée étiologique s’avérait stérile en culture mais des éléments levuriformes étaient observés à l’examen anatomopathologique. La mise en culture du lavage broncho-alvéolaire (LBA) permettait d’isoler un champignon filamenteux après incubation à 30°C, non identifiable sur les critères phénotypiques.
La présence de matériel déclive dans deux des cavernes pulmonaires, associée à la franche positivité de l’antigénémie galactomannane (index : 1,4) (Platelia Aspergillus, Biorad) faisait suspecter une greffe aspergillaire, malgré la négativité de la sérologie aspergillaire (Elisa Aspergillus fumigatus, Bordier et immuno-électrophorèse FSK1 Aspergillus, Microgen). Un traitement par itraconazole était alors initié et associé à la négativation progressive de l’antigénémie galactomannane.
Le séquençage des régions ITS et D1/D2 de la souche isolée du LBA permettait d’identifier Emmonsia pasteuriana, espèce également retrouvée dans la biopsie pulmonaire après analyse par biologie moléculaire. Une réaction croisée du galactomananne avec E. pasteuriana a alors été suspectée puis expérimentalement confirmée par la détection de galactomananne à partir d’un surnageant de culture (Platelia, BioRad) [1 ]. Au total, l’absence d’Aspergillus en culture dans les prélèvements respiratoires, la négativité de la sérologie aspergillaire et la réaction croisée de l’antigène galactomannane, étaient en faveur d’une infection invasive à E. pasteuriana chez ce patient. Cette observation permet de souligner la particularité de cette espèce, qui contrairement aux espèces classiques d’Emmonsia (E. crescens et E. parva), ne produit pas d’adiaspores dans les tissus [2 ].
Alors que les infections à Emmonsia sont des mycoses rares en France, les espèces non productrices d’adiaspores sont considérées en émergence et leur position taxonomique a été récemment revue [2 ].
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Vol 27 - N° 3
P. e7-e8 - septembre 2017 Regresar al númeroBienvenido a EM-consulte, la referencia de los profesionales de la salud.
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